Lundi 15 avril, la FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a lancé un atelier de formation à Conakry, sur l’évaluation et le suivi de l’ODD, Objectif développement durable 6.4.2 sur le niveau de stress hydrique dans le bassin versant du fleuve Sénégal.

Les Objectifs de développement durable, (ODD 6.4.2), visent à garantir un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici 2030, surtout pour les populations vulnérables. Il promeut également une gestion durable de l’eau avec pour objectif la réduction du nombre de personnes confrontées à sa rareté.

Du 15 au 20 avril, les stagiaires venus du Sénégal, Mali, Mauritanie et Guinée, (pays membres de l’OMVS), plancheront sur la gestion et l’efficacité de l’utilisation des ressources en eau dans tous les secteurs. Ils apprendront comment garantir des prélèvements et un approvisionnement en eau douce durables pour remédier à la pénurie d’eau et réduire le nombre de personnes qui en souffrent d’ici 2030.

La formation s’articulera sur la méthodologie d’étude écologique et des besoins environnementaux en eau, méthode informatique, numérique d’élaboration et d’analyse des données de prélèvement et quantité des ressources en eau. Ce qui permettra d’avoir un logiciel, un mécanisme pour aider à améliorer la gestion des ressources en eau.

Riccardo Biancalani, Coordinateur du projet, Initiative de suivi intégré de l’ODD 6, division des terres et des eaux de la FAO, est l’un des facilitateurs de l’atelier. Pour lui, il est important de faire une étude sur la désagrégation et le stress hydrique sur le bassin du fleuve Sénégal. «L’idée est d’améliorer le niveau de capacité de chaque pays sur la gestion des ressources en eau autour du bassin du fleuve Sénégal. C’est aussi pour une meilleure prise de décision pour l’amélioration de la situation de chaque pays et sa population. »

Au terme de la rencontre, Riccardo dit s’attendre à une amélioration des capacités de chaque groupe de participants, afin qu’il puisse gérer les données sur le prélèvement et l’utilisation de l’eau. Il espère aussi à « une augmentation de capacités sur l’usage des données collectées pour fournir les informations nécessaires et permettre à chaque pays membre de l’OMVS, de faire une gestion plus rationnelle des ressources en eau. »

L’ODD 6.4 encourage la coopération transfrontalière dans la gestion de cette ressource. Il est qualifié de « crucial » pour sa durabilité et bénéfique pour la paix et la coopération entre les nations. Kandas Condé, chef de division des ressources en eau et prévention des risques à l’OMVS, a qualifié ‘’d’important’’ pour l’atteinte des Objectifs de développement durable, ODD, à l’horizon 2030. « On collabore avec la FAO pour renforcer les capacités de nos États membres pour l’évaluation du stress hydrique sur le fleuve Sénégal. Nous utiliserons le modèle Weap, (Water Evaluation And Planning), qui est un outil de gestion et de planification de l’eau, pour une meilleure utilisation des ressources en eau, qui nous permettra d’améliorer les connaissances et la collecte des données. Il nous permettra également d’évaluer le stress hydrique dans nos Etats membres. »

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’OMVS, Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal, comptent redynamiser leur partenariat, développer la coopération internationale et l’appui au renforcement des capacités des pays en développement en ce qui concerne les activités et programmes relatifs à l’eau et à l’assainissement, y compris la collecte de l’eau, la désalinisation, l’utilisation rationnelle de l’eau, le traitement des eaux usées, le recyclage et les techniques de réutilisation. D’autres sessions de formation sont primordiales pour l’atteinte des Objectifs de développement durable, ODD 6.4 d’ici à 2030.

Abdoulaye Pellel Bah