Selon les informations, c’est une décision du juge de paix, ce mardi, qui a mis le feu au poudre. Fara Désiré Koundouno, ex maire de la commune rurale de Koundou est accusé par le préfet de Quéckédou, Mohamed V Keita d’avoir détourné une misère de 100 813 000 francs glissants. C’est qui lui a valu d’être condamné à trois ans de prison, une amende de cinq millions francs glissants et la saisie de tous ses biens. Sans compter qu’il est sommé par le même juge de payer le montant qu’il a “détourné”. C’est la sentence de trop. Outrés pour la sévérité de la décision, les jeunes pro Koundouno sont descendus dans la rue pour exiger sa libération. La répression a été immédiate. « La situation est tendue ici. La ville est paralysée, les jeunes sont décidés à en découdre avec les forces de l’ordre. Ils disent que tant que l’ex-maire n’est pas libéré, ils seront dans la rue », précise la même source. Le bilan provisoire est de deux morts, un gosse de 12 ans et une dame pour plusieurs blessés, selon des sources hospitalières.

Le correspondant local de la chaine Evasion TV, Faya Moussa Kamanao s’est fait tabasser par les forces de l’ordre, pendant qu’il couvrait la manifestation. “Je suis sorti couvrir la manif, un gendarme est venu me saisir au collet et m’a giflé sous prétexte que ce sont nous les journalistes qui aggravent la situation”. De peur pour sa sécurité, le con(…) frère a remballé.

Fayay Millimono (stéréo) a aussi sa version. M. Koundouno est très apprécié par le populo. Le RPG Arc-en-ciel a alors voulu le récupérer, il n’a pas voulu. Sa femme qui était principale à l’ENI de Queckédou a été dégommé, pour représailles. Ensuite le préfet Mohamed V Keita “lui a adressé des courriers dans ce sens”. Cela n’a pas marché, alors il l’a suspendu et a initié une procédure en justice contre Koundouno l’accusant de détournement. “Sans preuve, il a été condamné. Son avocat était en train d’entamer la procédure d’appel, es gendarmes ont parfumé la salle de gaz lacrymogène pour cueillir Koundouno. Il est actuellement à Kissidougou où il est en prison”. Pour Le Faya, on a affaire à des petits colons à l’intérieur du pays, et le préfet doit être puni.