Accueilli froidement par ses pairs, Bakary le Faux-fana a appelé à servir la Guinée avant de faire son bilan. Malgré des difficultés, dit-il, son équipe a réussi à organiser deux scrutins majeurs : les législatives de 2013 et la présidentielle de 2010. « Elections acceptées par tous les acteurs ». Par défaut. Des défis, le désormais ancien prési de la CENI a cité l’organisation de trois consultations électorales dans les trois prochaines années : élections locales, législatives de 2018 et la présidentielle en 2020. « Un test de maturité démocratique ». Même que la CENI a signé des partenariats avec ses consœurs Sud-coréenne, Brésilienne et Indienne. Avec la Francophonie, « il est prévu la mise en place d’un fichier électoral sur la base de l’Etat civil ».

Saliflou Kébé, le prési entrant a le triomphe modeste, mais il pense que ce jour marque la consécration d’une lutte de prise de conscience de la CENI. « Relever des défis, combler des attentes requiert rigueur, professionnalisme et le souci de servir la nation. Nos actes de tous les jours doivent rimer avec les vertus de transparence, d’indépendance et de rigueur ». Le Kébé entend renforcer la gouvernance interne, bonne conduite des opérations électorales pour la crédibilité du processus électoral, réactualiser le règlement intérieur, renforcer les capacités des commissaires, etc.

Bouréima Condé, le ministre de l’Administration du trottoir, souhaite des lendemains meilleurs à la CENI. Même si les contraintes sont nombreuses, il dit avoir foi en l’avenir.

Parti comme il est venu, d’embrouille en embrouille, Bakary redevient simple commissaire après cinq ans passés à la tête de la CENI. L’arroseur arrosé rejoint le club des déboutés, avec la Petite Cellule Dalein Diallo et consorts.