La Sierra Leone, d’une population estimée à 1,2 millions d’habitants, est un pays où il pleut six mois sur douze, comme c’est le cas en Guinée, au Liberia et en Côte d’Ivoire. Les fortes pluies qui ont duré plusieurs heures ont fait s’effondrer une partie de la colline surplombant le quartier de Regent. Des maisons ont été décoiffées, certains murs terrassés, et certaines bâtisses littéralement emportées.

Alpha Condé, président en exercice de l’Union Africaine, a exprimé sa solidarité et celle de tous les Guinéens au président et au peuple léonais meurtris par cette catastrophe naturelle. « C’est avec tristesse et consternation que le Peuple de Guinée, son gouvernement, et moi-même, avons appris la douloureuse nouvelle des inondations qui ont eu lieu ce lundi 14 août 2017 à Freetown, causant ainsi de nombreuses pertes en vies humaines, des blessés graves et des dégâts matériels importants. En ces moments de triste douleur, permettez-moi, Excellence Monsieur le Président et cher frère, au nom du Peuple de Guinée, de son gouvernement et en mon nom propre, de vous adresser mes très sincères condoléances. Par la même occasion, je vous prie Excellence Monsieur le Président et cher frère de bien vouloir transmettre au Peuple léonais, à son gouvernement et singulièrement aux familles éplorées, notre profonde compassion. »

« C’est un désastre », a dit Ernest Bai Koroma, le président de la Sierra Leone, qui a appelé la communauté internationale et tous les pays amis « à venir urgemment en aide à son pays ». Les ONG parlent actuellement de plus de 3000 personnes ayant besoin d’assistance dont une majorité d’enfants. Les risques de maladies sont énormes, on redoute une épidémie de choléra, à cause notamment des mauvaises conditions de salubrité.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que la Sierra Leone est victime d’inondations meurtrières. Il y a moins de deux ans (septembre 2015) des inondations avaient encore fait dix morts et quelques 9000 sans-abris dans la capitale de ce pays anglophone d’Afrique de l’ouest.

Plus que jamais les problématiques du changement climatique et de l’urbanisation sauvage se posent. Les dirigeants africains, les ONG nationales et internationales ont l’obligation de réfléchir sur ces questions et d’agir pour prévenir d’éventuelles catastrophes.

Th Hassane Diallo