Initialement, ce vendredi devait être consacrée au débat d’orientation budgétaire. Cela supposait que le goubernement avait déposé le plan de développement à débattre. Ce n’était pas fait. En lieu et place, le Commission des lois a proposé l’étude de l’accord de prêt du Fonds koweïtien relatif à la réhabilitation de l’axe Guéckédou-Kondébafdou, les deux accords relatifs au projet urbain d’adduction d’eau et au financement supplémentaire pour la gouvernance économique.

La discorde

Les accords sont passés, l’avenant n°1 des conventions de la Compagnie des Bauxites de Kindia et de Diandian signés entre la Guinée et la société Ruski Alumina Management (RUSAL) pour l’exploitation des gisements de bauxite de Diandian ne passe pas. Fodé Oussou Faux-fana a fait savoir qu’aucun député de son groupe parle-menteur n’a reçu de document concernant cet avenant. Du coup, il a demandé son retrait pur et simple. Encore que deux chronogrammes circulaient dans la salle, un signé par la commission Finance et l’autre par la conférence des présidents alors que celle-ci n’a pas eu lieu. « C’est incohérent ».

Aissata Daff-daff de l’alliance républicaine, membre de la commission de saisie au fond enfonce le clou : « Même la commission de saisie au fond, c’est maintenant qu’on a reçu les documents. Ce n‘est pas possible d’examiner cela en 24 heures ».

Cet avenant évoque la durée, la participation de la Guinée au capital de la CBK et les dispositions fiscales, insiste ses défenseurs. Kalémodou Yansané dément. « Selon les termes de ce contrat, à partir de 2025, il faut attendre 15 ans pour que la Guinée puisse avoir 10 % de participation au capital de la CBK ». Il a interpellé mouvance, opposition et centre, (s’il y en a) sur l’importance de mettre cet avenant de côté, jusqu’à la session prochaine.

Michel Kamano, prési de la commission Finance voudrait bien éviter la colère du prési Grimpeur : « Le président de la République ne peut pas demander au parlement un examen en urgence et qu’il remette cela à une autre session. Nous sommes tenus de l’examiner ».

Pro et anti sont d’accord sur leur désaccord. Alors le Kauris du parle-ment a tranché en procédant par vote. Au bout du compte, le fameux chronogramme a été adopté par 40 députés contre 25, pour six abstentions.