Les autorités en charge de l’éducation ont ordonné la reprise des cours dans tous les établissements d’enseignement public et privé le lundi 27 novembre. Les enseignants ont encore une fois préféré boudé les salles de classe. De Dar-es-Salam à Dixinn toutes les écoles étaient cadenassées. Les élèves venus ont été sitôt renvoyés par les chefs d’établissement. A l’école primaire Josip Bronz Tito de Belle-vue, même constat. Le peu d’élèves venus étaient sur le chemin de retour.
Au collège et lycée Donka, quatre cent cinquante (450) élèves étaient présents ce matin. Sur seize enseignants programmés, six seulement ont répondus présents. Les responsables de l’établissement ont préféré de libérer les élèves présents. Selon le proviseur du lycée, Mme Sangaré Mamadya Camara, cette grève est un  règlement de compte entre les syndicalistes dissident et le ministre K au carreau. Elle déplore la situation anormale infligée aux pauvres élèves. « Il y a des réformes en cours, il faudrait songer à comment les accompagner en vue de rehausser le niveau des élèves » dit-elle. Membre de la commission nationale de réflexion sur le système éducatif guinéen, Mme Sangaré Mamadya Camara exhorte les syndicalistes à plus de retenue et surtout à privilégier l’intérêt de la nation.
La reprise… des jets de pierre
Après les interventions musclées de Sékoutoureyah, de nombreux élèves avaient repris le chemin des classes en espérant retrouver leurs enseignants. La déception a été à la hauteur de l’attente. À Conakry, les élèves en colère ont manifesté leur mécontentement en jetant des pierres et en brûlant des pneus entre Hamdallaye et Bambéto . Les farces de l’ordre dépêchées ont été mise au pas. A Matoto, les jets de pierres et les courses-poursuites entre policiers et grognards ont rythmé la matinée. Situation analogue à Mamou où des heurts ont été signalés à Bouliwel, buisson situé à 35 km de la ville carrefour. À Kamsar, les élèves ont marché pacifiquement pour exprimer leur désarroi et exiger la reprise des cours. À Macenta, les enseignants ont eux boudé les salles, sans que des violences ne soient signalées.

Pour l’instant Aboubacar Soumah et sa clique dissidente ne semblent pas vouloir baisser les bras. La grève reste maintenue jusqu’à « nouvel ordre ». Reste à savoir qui, du goubernement et  des grévistes, aura le dernier mot.