Le banditisme et la criminalité deviennent de plus en plus récurrents en Guinée. Le 15 novembre, en marge d’une conférence de presse à Conakry, le ministère de la Sécurité et de la protection civile, a déclaré que des mesures sont en phase d’exécution pour éradiquer le phénomène de criminalité. A cette occasion, le ministre Kabélé-Bélé, a présenté à la presse la BRI (brigade de recherche et d’intervention), chargée de la lutte contre le grand banditisme, la criminalité et le terrorisme.
    A l’entame, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, a donné un bilan exhaustif des crimes commis depuis son arrivée à la tête du département. Cas de vol à main armée : 22 cas dont 32 personnes arrêtées. Vol d’armes à feu : 4 cas et 6 personnes arrêtées. 6 cas de meurtre et de tentatives de meurtres dont 7 personnes arrêtées. Assassinats : 1 cas et une seule personne arrêtée. Cas d’homicides involontaires : 3 cas et 3 personnes arrêtées. Menaces de mort : 5 cas, une personne arrêtée. Découvertes d’armes de guerres sur les traces des bandits lors des attaques à main armée : 3 cas et interpellations. Viol : 4 cas et 4 personnes arrêtées. Vol simple : un cas et 73 personnes arrêtées. Détention et de la consommation de drogue : 26 cas dont 60 personnes arrêtées. Cas de détournements : 5 cas et 6 personnes ont été arrêtées. Cas d’empoisonnement : un seul cas. Coups et blessures volontaires : 13 cas, et 22 concernées ont été mis aux arrêts » énumère- t-il.
    Dans tous ces cas, le plus récent est celui de l’arrestation de trente-cinq présumés bandits de grand chemin, dont la plupart sont des récidivistes. L’un d’entre eux du nom d’Alassane Keita avait été condamné par la Cour d’Assisse de Conakry en 2000 à la réclusion criminelle à perpétuité. « Depuis cinq mois, trente-cinq bandits récidivistes, ont été mis hors d’état de nuire par la BRI appuyée par les autres services, notamment la BRB (brigade de répression du banditisme). Tous mis à la dispositions de la DPJ » a expliqué Abdoul Kabèlè-bélé avant de préciser que « cela a été facilité par la contribution des services d’identification d’auteurs d’infraction grâce à l’utilisation des fichiers mis à leur disposition ».
    Poursuivant son intervention, le ministre de la Sécurité dit avoir fait le constat selon lequel la délinquance ne fait qu’évoluer en Guinée « Je dois dire qu’avec les différents responsables des services répressifs un constat a été fait. La délinquance évolue, s’adapte constamment à la répression qui lui fait face ». D’où l’obligation pour les services de sécurité à s’adapter aux moyens et techniques utilisés par les bandits. « Il est nécessaire que l’ensemble des services de police s’adaptent au fur et à mesure à leurs adversaires que sont les bandits qui n’hésitent pas à employer de grands moyens pour échapper à la justice. C’est un combat de tous les jours que nous devons mener. C’est pourquoi j’invite les services de police à faire preuve d’imagination pour mettre fin aux agissements des malfaiteurs.»
    Il faut souligner que la BRI a aussi en son sein, une unité de lutte contre le terrorisme.