Ce mardi 23 janvier, à la maison de la paresse, l’AVCB, Association des victimes du Camp Boiro a animé une conférence, en prélude à la commémoration du 47eme anniversaire des évènements du 25 janvier 1971. Cette date qui représente pour la nation guinéenne une page sombre, est commémorée le 25 janvier de chaque année. Depuis lors, les victimes et leurs familles continuent de demander au gouvernement Guinéen de faire la lumière sur ces évènements douloureux.

Lamine Camara, ex ministre des affaires étrangères et victime a réitéré « que les traumatismes infligés à la nation à cette époque seront toujours à l’œuvre si des mesures ne sont pas prises pour restaurer la vérité et rétablir les victimes dans leur droit. Les douleurs accumulées et non gérées du PDG planent sur notre nation. Suite aux exécutions du 25 janvier 1971, le régime marqua une pause de quelques mois avant d’engager d’autres purges qui culminent le 18 octobre 1976 et vient l’extermination de l’élite guinéenne et la soumission des populations à une psychose de terreur ». Poursuivant, il a indiqué que le refus de les confronter par les gouvernements successifs met la nation en danger. Il engendre un déficit citoyen, incompatible avec la démocratie que souhaitent les populations de notre pays.

L’AVCB exige donc le rétablissement de la vérité « En ce jour de mémoire, notre association en appelle à tous les guinéens épris de justice pour exiger la restauration de la vérité historique et l’éradication du silence coupable des dirigeants. Nous demandons au gouvernement guinéen d’engager  des efforts conséquents pour  que cette époque de notre histoire soit éclairée. Nous invitons également tous les acteurs guinéens à se joindre à cette lutte indispensable pour que les crimes et les injustices qui ont été commises dans ce pays ne se reproduisent plus jamais. Et nous encourageons la société civile à veiller à ce devoir de mémoire dont dépend le salut de notre nation » déclare Mr Camara. Pour terminer, il a réitéré son engagement pour que les sacrifices ultimes des victimes des violences politiques dans notre pays soient des prières dans la construction d’une Guinée de justice et de prospérité.

Le 22 novembre 1970,  la Guinée a été victime d’une attaque portugaise. Par la suite elle fut le théâtre d’exécutions macabres le 25 janvier 1971 sur toute l’étendue du territoire national.