Pour lui, les serviteurs de l’Etat n’ont pas le droit de prendre publiquement des positions politiques. Car dit-il, le devoir de réserve d’un fonctionnaire n’est pas un caprice, c’est plutôt un devoir pragmatique. Au cas contraire, cela fragilise l’efficacité de l’Etat. Il estime que, pour avoir une nation, il y a d’abord un premier élément essentiel, il faudrait d’abord la désirer c’est-à-dire vouloir la nation. Sans ce désir de nation il n’y a pas de nation. « Et Dieu seul sait dans notre pays, autant nous sommes prompt à exiger, autant nous sommes peu prompt à donner notre part de contribution, à participer nous même à la construction de cet ensemble identitaire unique, une nation qui est une belle idée. Une fois qu’on le désir il faudra la construire, cette nation » explique Khalifa Gassama Diaby.
Et de poursuivre : « Notre pays ne s’en sortira pas tant qu’on ne sera pas une communauté de destin. Ça ne marchera pas. On peut se faire plaisir, on peut croire qu’on peut y arriver en excluant, qu’on peut y arriver en insultant, qu’on peut y arriver  en opposant, qu’on peut y arriver en ne travaillant pas, qu’on peut y arriver en défendant la violence, la haine ou toutes les formes d’injustice. Nous devons regarder l’histoire des autres nations pour aller de l’avant. Le chemin qui doit être pris, soit on le prend ou on tourne en rond ».
Selon Khalifa Gassama Diaby, « il faudrait que le Guinéen apprenne à faire les choses correctement ». Le rôle d’un fonctionnaire n’est pas d’aller dans les médias, ou dans les quartiers dans les villes pour faire des campagnes politiques. S’ils veulent faire la politique qu’il démissionne de sa fonction administrative et qu’il se présente comme politicien. D’ailleurs s’ils font cela ils feront preuve d’honnêteté ».
Le ministre a exhorté chacun à réfléchir sur ce mécanisme de construction de la nation, et l’Etat à faire preuve d’exigence, de rigueur, de fermeté mais aussi d’une forme de stratégie intelligente qui pourrait donner toutes les chances à cette nation d’advenir.  Il a réitéré que cette nation doit être protégée et préservée. Pour cela, il faut de la justice. « Donc soyons sensibles aux  souffrances des autres et nous soyons allergiques à l‘injustice » conclut le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté.