Le gou-bernement semble vouloir mater le “rebelle”. Sur la toile, des informations circulent faisant état de la radiation d’Aboubacar Soumah, figure emblématique de la dernière fronde des enseignants, des rangs de la ponction publique, ainsi que d’une expulsion de son logement sis à l’école publique Château d’eau (Kaloum). Le Ministère de l’Education, sous la houlette de Ibou Kalil Konaté, ‘’K2, a pondu un communiqué pour « réfuter en bloc ces allégations mensongères pour n’avoir jusqu’à l’heure pris aucune initiative de ce genre ». Tant mieux. Le ministre a précisé dans le fameux communiqué avoir reçu le jeudi 18 janvier, une déclaration d’exclusion de Aboubacar Soumah de l’USTG et du SLECG. Dans la lettre, les centrales syndicales demandent au gouvernement de prendre les dispositions pour « sécuriser les concessions scolaires et considérer les décisions prises à l’encontre de Monsieur Aboubacar Soumah ». Même si la lettre n’a pas fait mention de radiation, le département a déclaré tout de même qu’il n’hésitera pas à prendre des mesures administratives contre les enseignants qui obéiront au mot d’ordre d’une grève déclenchée par un syndicaliste exclu. Les seuls interlocuteurs valables, dit-il, restent l’USTG et le SLECG.

Droit dans ses bottes

Tout porte à croire qu’il n’y a pas eu de lettre de radiation, en tout cas Aboubacar Soumah dit n’avoir pas reçu de notification. Pour le moment. Et que même si la décision venait d’être officialisé, ‘’le rebelle’’ a fait savoir qu’il ne comptait pas obtempérer. « Nous sommes en train de lutter. Ce n’est pas durant cette phase qu’on va prendre une telle décision. Je suis syndicaliste ». D’ailleurs, il compte organiser le congrès du SLECG ce vendredi 26 janvier, le mandat de ses instances étant échus. Aux aigris qui disent que le congrès est illégal, Aboubacar Soumah rétorque qu’« il n’y a rien d’illégal. On ne peut pas exclure quelqu’un d’un syndicat. Le syndicat c’est la représentativité, la base ». Pour le “rebelle” c’est plutôt les secrétaires généraux qui ont pris cette décision qui sont exclus, leurs mandats terminés. « Toutes décisions qu’ils prennent sont nulles et de nul effet. Moi je me sens fort de la base. De Conakry à Yomou, les enseignants m’écoutent, ils ont confiance en moi ». Il a promis qu’après le congrès, lui et ses collègues décideront de la date pour la reprise de la grève.