La 48ème édition du Forum économique mondial s’est achevée hier, vendredi 26 janvier, à Davos dans les Alpes suisses. 70 chefs d’États et de gouvernement, 1900 grands patrons, de nombreuses personnalités de la société civile figuraient parmi les 3000 participants de cette grande messe de la mondialisation, dont le thème cette année était « Construire un avenir commun dans un monde fracturé ». Les responsables politiques qui se sont succédés à la tribune ont ainsi tous appelé à une mondialisation plus vertueuse, qui privilégie un partage des richesses, seul moyen de contrer les extrémismes de tous bords.

Les grandes vedettes de cette 48ème édition ont inconstestablement été Donald Trump et Emmanuel Macron. Pour nos confrères du journal suisse Le Temps, « Les deux chefs d’État ont fasciné les participants, l’un pour de bonnes raisons. L’autre pas ».

« Emmanuel Macron a pris toute la lumière grâce à sa vision très articulée d’un projet politique ‘en même temps’ libéral et social, relève Le Temps. Une troisième voie à lui tout seul, pourrait-on dire si l’expression n’avait pas sombré avec la réputation de son champion de l’époque, Tony Blair. »

Au contraire selon notre confrère, le discours très attendu de Donald Trump, vendredi 26 janvier, a déçu, avec « un président américain transformé en camelot, venu vendre sa réforme fiscale et dénoncer les réglementations. Seule concession au temple de la mondialisation qu’est le WEF, Donald Trump a annoncé vouloir reprendre des discussions commerciales avec des pays à qui il avait jusqu’ici tourné le dos [ceux du traité de libre-échange trans-Pacifique (TPP) dont il avait décidé de retirer les États-Unis]. Pour le reste, le président américain s’est attribué tous les mérites dans un discours aussi fade que puéril. »

Le président américain a encore une fois mis l’occasion à profit pour s’attirer les foudres de la presse. Notre confrère Le Figaro a noté qu’après son discours Donald Trump, habitué des déclarations choc, a déclenché des huées lors d’une courte séance de questions-réponses à la presse. Parlant de son parcours à Klaus Schwab, le maître de cérémonie et fondateur du Forum de Davos, Donald Trump a dit: «J’ai toujours eu une très bonne presse quand j’étais homme d’affaires. Ce n’est qu’en devenant un homme politique que j’ai réalisé à quel point la presse peut être méchante» et «fausse». La réaction des journalistes ne s’est pas fait attendre.

Alpha Condé dans tout cela ?

Notre professeur ès grimpe était également présent au forum de Davos. Selon sa page facebook, « le monde se bouscule aux portes de la diplomatie guinéenne ». Pologne, Afrique du sud, Arabie Saoudite, Qatar, Zimbabwé,… Alpha Condé a fait le plein de photos en compagnie de membres des délégations de plusieurs pays. Il a également profité du forum de Davos pour remettre la médaille de l’ordre national du mérite au PDG de l’entreprise russe RUSAL, pour l’implication de cette société dans la lutte contre l’épidémie de fièvre Ebola. Petite fausse note, son statut de président en exercice de l’Union Africaine ne lui aura pas permis de rencontrer Donald Trump qui lui a préféré Paul Kagamé, son futur remplaçant à la tête de l’organisation.