C’était dans les tuyaux, c’est désormais officiel. Le SLECG, Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée, déclenchera une nouvelle crève à partir du 3 octobre prochain. L’annonce a été faite ce mardi, 25 septembre, au siège du SLECG à Donka lors d’une assemblée générale des gens-saignants. Faute d’obtenir du goubernement du Cas-Sory Fofana, “très proche du peuple”, des négociations sincères autour des 8 millions de francs glissants de salaire de base. Les gens-saignants décident de passer par la méthode forte, en boycottant la rentrée scolaire prochaine. « Considérant le non-respect du protocole d’accord signé dans la salle du 28 septembre au palais du peuple le 13 mars dernier, considérant la suspension des négociations suite à la déclaration du Premier ministre, le refus délibéré du gouvernement à relancer les négociations en dépit de la bonne volonté du SLECG. Nous décidons : de déclencher une grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national dans le secteur éducatif le 3 octobre prochain. Le bureau exécutif du SLECG invite les enseignants à respecter ce mot d’ordre, les parents d’élèves à garder leurs enfants à la maison ». L’avis de crève signé par le rebelle Soumah sera transmis à l’Inspection générale du travail dans la journée. Alia Cas-marrant, l’inspecteur gênant, conscient de la détermination des bouffe-la-craie à boycotter la rentrée aurait sollicité une rencontre de dernière minute : « Comme il a entendu parler de notre assemblée générale ce matin, il m’a appelé pour me dire de façon vague d’aller au ministère de la Fonction publique le jeudi prochain. Mais nous nous avions donné au gouvernement jusqu’au 23 septembre et nous sommes le 25 aujourd’hui. Ils ne peuvent pas nous berner, c’est du pipeau » indique le secrétaire gênant du SLECG.
Il se murmure déjà que le mystère de l’Éducation nationale préparerait des représailles contre les gens-saignants qui observeraient le mot d’ordre lancé par le SLECG. Les différentes DPE et DCE auraient reçu l’ordre de les identifier afin de les remplacer par d’autres bouffe-la-craie contractuels. Aboubacar Soumah met en garde : « Ils vont tenter de vous intimider en vous disant que le salaire du mois de septembre est conditionné par votre présence en classe. Le salaire de vacances est un droit, ils ne peuvent rien. Restez à la maison, observez le mot d’ordre et vérifiez dans vos écoles. Si on tente de vous remplacer par quelqu’un d’autre, identifiez-le, on s’occupera de lui ». Le bras de fer s’engage à nouveau entre bouffe-la-craie, le Cas-sorry et son goubernement, au grand dam des petits intellos.