Les Forces Sociales de Guinée ont, dans un communiqué publié le 26 octobre, appelé les parents d’élèves et les élèves à investir les places publiques de Conakry et de l’intérieur du pays le lundi 29 octobre. Ils entendaient protester contre la fermeture des classes depuis près d’un mois d’une part et exiger du gouvernement la relance des négociations avec le SLECG pour une reprise des cours dans les écoles publiques d’autre part. A Conakry, l’appel semble être tombé dans des oreilles de sourds, surtout le long de l’autoroute Fidel Castro. Du rond-point d’Entag (commune de Matoto) au centre administratif (commune de Kaloum), en passant par les quartiers, KissossoSangoyahMatotoYimbayaKénienColéah, les places publiques n’ont pas été occupées par les élèves et leurs parents. Le comble, les membres des Forces sociales qui ont appelé à l’occupation de ces lieux ont été invisibles. Par contre, des accrochages entre forces de l’ordre et petits intellos privés de cours ont émaillé la journée notamment à Kipé.
Autre appel, autre réalité. L’appel de l’opposition à une journée-ville morte à la même date a paralysé une partie de Conakry. Sur l’autoroute Fidel Castro, les taxis et minibus se sont fait rares après 8h. La plupart des engins qui circulaient sur l’axe étaient les autobus mis en circulation par le gouvernement depuis août passé. Sauf qu’ils n’assurent pas totalement le transport urbain. La plupart sont débordés par les passagers à cause de la rareté des véhicules.
Contrairement à l’usage, ce lundi matin il n’y a presque pas eu d’embouteillage. Excepté à Coléah où une dame qui conduisait une voiture a percuté un jeune qui tentait de traverser. Ce qui a causé un bouchon de courte durée. Le jeune fauché a été transporté dans un centre hospitalier de la place. Puis, la circulation a repris son cours normal.
Par ailleurs, le commerce a été paralysé par endroits, notamment aux marchés de KissossoMatoto. Les stations-services et les banques étaient ouvertes. Le long du même axe, on constatait la fermeture de quelques boutiques et magasins. Au grand marché Madina, vendeurs et acheteurs n’étaient pas non plus au rendez-vous.