Le procès en appel d’Ibrahima Sory Cas-marrant a connu son épilogue ce 25 octobre. Le communicant de l’UFDG a été condamné par la Cour d’appel à 8 mois d’emprisonnement. Alors que le pro-crieur avait requis la condamnation au temps mis en prison, le juge a finalement eu la main un peu plus lourde. Ibrahima Sory Cas-marrant doit patienter, sa libération devrait intervenir vers fin novembre. Il a déjà purgé 7 mois puisqu’il séjourne à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie depuis fin mars.

A l’issue du verdict, les avocats de la défense se sont frottés les mains : « Quand on vous condamne à 18 mois d’emprisonnement en première instance, vous relevez appel, on ramène la peine à 8 mois, je pense que c’est une victoire. La cour d’appel a constaté que la première peine a été exagérée. Elle a estimé qu’il fallait faire revenir la peine à son canton possible et c’est pourquoi mon client a été condamné à 8 mois de prison en appel au lieu de 18 mois en première instance. Il faut s’en réjouir. Je suis honoré, je suis réconforté et je suis vraiment à l’aise. Il retourne certes en prison, l’idéal aurait été qu’il soit libéré aujourd’hui, qu’il rentre. Mais si la Cour a estimé qu’il faut le temps mis plus un mois, cela relève de sa souveraineté. Il faut quand même remercier le droit, remercier la Cour pour son courage » réagit Salifou Béavogui. Du côté de la partie civile, on estime que le droit a été dit. Pour Me Lancé 3 Doumbouya, la condamnation d’Ibrahima Sory Cas-marrant servira d’exemple à tous ceux qui distillent des propos mensongers sur les réseaux sociaux : « C’est éventuellement permettre à toute autre personne ayant été informé d’un tel procès qu’on ne doit pas se permettre d’affirmer n’importe quoi sur les réseaux sociaux, puisque c’est le défi aujourd’hui auquel toute la Guinée est confrontée. C’est les dérives que nous constatons à longueur de journée sur les réseaux sociaux. Je pense que ce procès est à la fois historique et symbolique. La décision intervenue aujourd’hui servirait certainement de leçon pour l’ensemble des Guinéens ».

Ce militant de l’UFDG a été incarcéré en mars dernier, suite à une vidéo postée sur Facebook. Vidéo dans laquelle il accusait le prési Alpha Grimpeur de planifier les incendies de certains marchés de la capitale. Par la suite il a été inculpé pour outrage au chef de l’Etat avant d’être condamné à 18 mois de prison.