Les acteurs du projet Transco CSLG ont organisé leur réunion annuelle, ce lundi 15 octobre, à Conakry. Financé par la Banque Africaine de développement, La Banque européenne d’investissement, la Banque mondiale et la Banque allemande de développement, ce projet vise à interconnecter une ligne électrique de la Cote d’Ivoire en passant par le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.
Selon le Président du CA de Transco CSLG, Traoré Hamidou, c’est une ligne de plus de 1 300 kilomètres qui va électrifier les villages traversés aussi. « La pose de la première pierre a eu lieu en juillet 2017 à Monrovia. Tous les contrats ont été signés et sont en phase d’exécution. Le projet avance bien. Dès 2020, la ligne pourrait être mise en service. Mais pour un projet de ce type, il est important de faire des réunions pour voir comment il avance. Nous sommes là dans ce cadre ». Lors de cette réunion, les bailleurs et autres acteurs entendent optimiser le planning du projet, coordonner avec les pays traversés de façon à ce que les réseaux nationaux soient prêts à recevoir l’énergie, une fois disponible.
Le ministre Taliby Sylla a demandé aux bailleurs de fonds d’avoir confiance aux Etats, de développer cette confiance. Et aux Etats de se rassurer de son soutien au projet. De la préparation technique pour la réception du projet, le ministre a promis de prendrons toutes les dispositions. Il demande à tous ceux qui sont dans la construction du système de s’associer pour éviter des problèmes techniques lors de l’interconnexion. « C’est un réseau interconnecté, s’il y a un problème, s’il n’y a pas de fiabilité sur un tronçon, cela se fera sentir sur l’ensemble ».
Dans le cadre de l’indemnisation des personnes qui seront touchées par le projet, toutes les dispositions seraient prises afin que les travaux soient réalisés dans la plus grande quiétude sociale. « Deux rentrées, une sur N’Zérékoré et une sur Linsan, cela nous réconforte. Il faut que le réseau guinéen soit capable de se connecter au réseau, de distribuer cette énergie sans créer des problèmes ».
Bassirou Diallo, représentant de la BAD au nom des bailleurs de fonds explique : « Les objectifs de développement du projet ont coûté 530 milliards de dollars, seulement pour le volet interconnexion, entièrement mobilisé par les bailleurs et les Etats concernés. Ce montant ne prend pas en compte l’électrification rurale qui coûte 57 millions de dollars, financés par la BAD et l’UE, exécuté par les sociétés d’électricité concernées par le projet. Sans compter le volet renforcement de capacité pour environs 3 millions de dollars ». Même qu’il est urgent de prendre des dispositions pour une exploitation optimale et une maintenance des ouvrages de la réalisation.