L’opposition respire-lacrymogène a appelé à une journée ville-morte ce lundi, 15 octobre dans les cinq communes de Cona-cris. Histoire de protester contre ce que les opposants appellent l’installation sélective des exécutifs communaux et la non application du désaccord politique du 8 août dernier. Cet appel à la ville morte est diversement suivi. Sur la route Leprince, les activités sont fortement paralysées. Boutiques, magasins et stations service pour la plupart sont restées fermées. Certains commerçants montent la garde devant leurs boutiques, faute de garanties de la part des farces de l’ordre. La circulation nettement ralentie, les rares taxis qui ont osé pointer leur nez se sont vus bloqués à plusieurs endroits. Le matin déjà les loubards, des ados pour la plupart, ont bloqué la circulation aux habituels points chauds : Wanindara, Cosa, Koloma-marché, Hamdallaye. Bien des usagers de cet axe ont rebroussé chemin. Les flics placés sur ces lieux tentent bon an, mal an de maintenir le calme. Mais ces opérations ont souvent viré à un face-à-face avec des loubards : jets de pierres contre gaz lacrymogène. C’est le cas à Wanindara, à Koloma-marché et à Bambéto où des pneus sont d’ailleurs brûlés. Cette cacophonie sur la route Leprince s’est ressentie sur l’Autoroute Fidel Casse-trop et la corniche de Kipé, où des embouteillages monstres se sont formés à plusieurs endroits.
L’opposition respire-lacrymogène demande à ses militants d’observer une nouvelle journée ville-morte ce mardi 16 octobre 2018. Une marche pacifique est également programmée jeudi prochain entre la Tannerie et l’esplanade du stade 28 septembre, via l’aéroport et le pont Kénien. En attendant, les installations des élus locaux se poursuivent dans beaucoup de localités, au grand dam de cette opposition.