L’UFDG, Union des forces démon-cratiques de Guinée a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi, 6 octobre, à son siège de Commandanyah. Absent du pays la semaine dernière, la Petite Cellule a dirigé la séance. A l’ordre du jour, la confusion autour de l’installation des exécutifs communaux et la destitution de Kèlèfa Sall à la Cour constitutionnelle.

Le mystère de l’Administration du trottoir avait ordonné l’installation des élus locaux à partir du vendredi 5 octobre sur toute l’étendue du territoire. Mais sur le terrain, les choses tardent à se concrétiser. Les conseillés ne sont pas encore entrés en fonction dans pratiquement toutes les communes du pays. A l’UFDG on commence à simpatienter : « Malgré tous les efforts les élus ne sont pas installés. Leur installation devrait faire l’objet d’une circulaire du ministère de l’administration du territoire. Aujourd’hui personne ne sait quant est-ce qu’on installe les élus. On est entrain d’installer sélectivement les conseillers sans informer de manière transparente ceux qui sont concernés. C’est de la provocation ! Il se trouve que le RPG a d’énormes problèmes parce qu’il avait reporté à plus tard le choix des têtes de listes. Aujourd’hui dans chaque liste du RPG vous avez 4 ou 5 candidats et personne ne veut céder. Or comme nous sommes en face d’un parti-État, c’est le RPG qui décide. Ils veulent qu’on attende qu’ils règlent leurs différends. Je vous demande de rester mobilisés » déclare le prési de l’UFDG.

Ces derniers jours des rumeurs selon lesquelles le pouvoir aurait des velléités d’organiser un vote à main levée lors de cette installation circulent. Le chef de pile de l’opposition est catégorique : « La loi est formelle, le scrutin est secret, c’est larticle 135 du code des collectivités qui le stipule. Il n’est pas question de participer à une élection d’un maire ou de ses adjoints avec un vote à main levée parce que la loi est claire. Soyez prêts parce qu’ils veulent encore frauder. Il n’est plus question de faire des concessions, il faut qu’on applique l’accord de sortie de crise dans toutes ses dispositions ».

La Petite Cellule Dalein est également revenue sur l’épilogue de la crise à la Cour Constitutionnelle. Le meneur de la fronde, Mohamed Lamine Bangoura été confirmé par le prési Alpha Grimpeur à la présidence de cette institution. Pour le président de l’UFDG, il est hors de question de laisser le champ libre à Alpha pour un troisième mandat : « Alpha Condé ne peut gouverner que par le désordre. C’est le désordre partout, à la Cour constitutionnelle, à la Banque centrale, au Port, à l’Assemblée nationale. Nous sommes entrain de nous concerter avec les Forces sociales, les syndicats pour constituer un front uni contre le troisième mandat. Nous ne nous précipitons pas parce que la réaction sera à la hauteur de la forfaiture. Ils sont nombreux les Guinéens, même les partis de la mouvance sont contre le tripatouillage de la Constitution. Le jour où nous allons appeler le peuple de Guinée à descendre dans la rue cest tout le peuple de Guinée qui va sortir. On va aller calmement mais surement et Alpha se demandera plutôt comment finir son deuxième mandat ».