La confusion qui accompagne l’installation des exécutifs communaux dans certaines communes du pays fait rougir l’opposition respire-lacrymogène. Ce mercredi, 10 octobre, les principaux leaders de cette frange politique se sont retrouvés en plénière, au QG de l’UFDG. Histoire de bavarder sur les dernières incompréhensions dans la mise en place de ces exécutifs communaux. Ils ont également discuté de la mise en place d’une plateforme qui va regrouper le syndicat, les partis politiques et la société civile pour s’opposer au “coup de force” intervenu à la cour constitutionnelle. Bref un front anti troisième mandat.
La Petite Cellule Dalein et ses pairs, dont Fodé Bangoura ” Petit président “, Makanera, l’ex griot du prési de l’UFDG et Dembo Sylla de l’UDG ont déploré la manière dont les conseils communaux sont en train d’être mis en place : « Le ministère de l’Administration du territoire avait juste indiqué dans un communiqué que c’était à partir du 5 octobre. Dimanche dernier, on a appris à travers les médias que c’est reporté et que les superviseurs étaient rappelés à Conakry. Mais au même moment on apprend que les installations continuent dans certaines communes rurales et urbaines, en violation de la loi et des accords » regrette la Petite Cellule Dalein Diallo, qui a fait office de porte-voix de circonstances. Il s’est également indigné de l’attaque perpétrée contre la délégation du Bloc Libéral à Guéasso (Lola) et la non application des accords politiques dans cette circonscription : « Nous avons enregistré une violence inouïe contre les responsables et militants du BL à Guéasso. On a bastonné les responsables, sectionné les oreilles de certains, calciné le domicile du responsable local du parti devant le sous-préfet, les forces de sécurité. Personne n’a réagi. L’opposition républicaine condamne énergiquement ces actes humiliants et dégradants. Nous avons enregistré beaucoup d’anomalies, de violations flagrantes des lois et de l’accord politique du 8 août. Aujourd’hui ce pouvoir n’a aucune volonté de respecter et de faire respecter cet accord ».
C’est pourquoi l’opposition respire-lacrymogène a décidé de rejeter tous les exécutifs communaux installés en violation de la loi et de l’accord politique du 8 août. Elle a exigé la reprise des élections dans les conditions prévues par la loi dans les communes concernés. Elle exige également du mystère de l’Administration du trottoir la publication d’un calendrier précisant les dates d’installation des exécutifs dans les autres communes ». Et pour protester contre toutes ces anomalies : « L’opposition décide d’organiser une journée ville-morte le mardi 16 octobre dans les cinq communes de la capitale pour interpeller le gouvernement et les autorités de ce pays » ajoute le chef de pile de l’opposition.
Pour ce qui concerne la crise à la Cour constitutionnelle, la Petite Cellule annonce des concertations avancées entre les différentes entités sociales et politiques du pays : « Les consultations continuent, la plupart des leaders des partis politiques ont été contactés par la société civile. Je crois qu’ils ont reçu l’accord de principe de beaucoup de cadres. On va se retrouver très bientôt pour annoncer la naissance de cette plateforme et surtout les actions qu’elle entend menée pour barrer la route aux promoteurs du troisième mandat ». Ces consultations auraient été élargies à d’autres formations politiques, notamment l’UFR et le PEDN.