L’Union syndicale des travailleurs de Guinée a conféré avec les journalistes ce 18 janvier à son siège à Kaloum. En toile de fond, dénoncer l’implication de certaines centrales syndicales à la mise en place de la commission d’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants.

Une semaine après la signature du porototocole d’accord entre le SLECG et le gouvernement, les syndicalises redoutent déjà sa mise en application. Selon Abdoulaye Sow, un protocole d’accord n’a de valeur que lorsqu’il est appliqué. Semble-t-il que le gouvernement, ne veut s’inscrire dans cette logique. « Nous demandons au ministre du Travail qui nous a adressés des courriers pour faire participer des syndicats fantômes, qui ne sont pas porteurs des revendications, à la mise en place de la commission d’assainissement du fichier des fonctionnaires enseignants de revenir à la raison. Travailleurs de Guinée, faisons tout pour ne pas accepter que ce protocole difficilement obtenu, soit violé. Ça sera l’avenir de nos enfants qui est violé. Ça sera l’avenir de notre pays qui sera violé ». Si le gouvernement ne respecte pas ce protocole, l’USTG, se verra dans l’obligation de déclencher une grève générale illimitée dans tout le pays, jusqu’à ce que ce protocole difficilement obtenu soit respecté, a-t-il menacé.

Bloqué au port

Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG, a déploré l’attitude des autorités visant à entraver la liberté syndicale. « Nous sommes arrivés le matin, au moins pour participer à l’élection, parce que c’est une compétition. Nous avons trouvé des gendarmes, des policiers, des bérets rouges qui nous ont dit qu’ils ont reçu des instructions du haut niveau, pour nous empêcher de participer à l’élection ». Ce qui selon lui constitue une violation des lois de la république et considère cela comme une entrave à la liberté syndicale et à la violation des lois de la République. « Nous ne l’accepteront jamais. Nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour que la liberté syndicale consacrée par la Constitution soit respectée dans notre pays ». Abdoulaye Sow rappelle qu’avant le congrès de l’USTG, il a installé une section syndicale. La deuxième étape était d’installer la délégation syndicale. Mais avant, ils attendaient l’appel de l’Inspection générale pour signer le protocole pré-électoral conformément au décret. A la surprise générale, ils n’ont pas été invités à la signature. Malgré cela, l’USTG a tenu à prendre part à l’élection pour dit-elle, favoriser la transparence du scrutin. Maintenant que l’élection a lieu, le secrétaire général de l’USTG déclare qu’ils ne reconnaitront pas la section syndicale mise en place.

Lébéré Baldé