Le SLECG, syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée et le goubernement n’ont toujours pas réussi à accorder leur violon pour sortir le secteur éducatif de la léthargie dans laquelle il se trouve depuis le 3 octobre. Ces trois derniers jours, on semblait approcher du bout du tunnel, mais à la dernière minute, les négociations chapeautées par le P’Tibou Camara, conseillé personnel du prési Alpha Grimpeur ont capoté. La faute à une mésentente concernant l’utilisation de l’éventuelle manne financière qui sortirait de la suppression des bouffe-la-craie fictifs. Mais également la volonté du goubernement d’inclure dans le protocole d’accord un passage qui interdirait au SLECG tout mouvement de crève à l’approche des examens. Les gens-saignants opposent un niet. Pour exprimer leur ras-le-bol Aboubacar Soumah et sa troupe avaient projeté une marche ce jeudi 10 janvier un partout à travers le pays. Mais elle n’est que très peu suivie. A Conakry, cet appel est superbement ignoré par les citoyens, les élèves, mais également les bouffe-la-craie. Des troubles n’ont été constatés qu’au Collège II Donka, tout près du siège du SLECG. A l’intérieur du pays, c’est pratiquement le même constat, seules les préfectures de Labé et de Télimélé ont enregistré des manifs de petits intellos qui réclament le retour en classe de leurs enseignants.

Chez les bouffe-la-craie, l’espoir est en train de renaitre. Le P’Tibou s’activerait en coulisse pour renouer le contact avec le bureau national du SLECG et trouver un accord ce jeudi. C’est du moins ce qu’Aboubacar Soumah a affirmé en fin de matinée.

Yacine Diallo