En mission à l’étranger depuis plusieurs semaines, le chef de pile de l’opposition est rentré au bercail. La Petite Cellule Dalein a présidé l’assemblée générale de l’UFDG, ce samedi 21 septembre à Commandanyah. L’occasion pour lui de commenter les sujets brûlants de l’actualité du bled, notamment les consultations que le Grimpeur a ordonnées à son PM d’ouvrir avec les acteurs de la vie sociale et politique et la volonté du pouvoir en place de rempiler après 2020, en se dotant d’une nouvelle Constitution.

La CENI, l’organe en charge des sélections a fixé la date des légis-tardives au 28 décembre. Avant donc la fin de l’année, comme le souhaite le chef de l’Etat. Un chronogramme décrié par les partis politiques de l’opposition qui l’estiment intenable. Pour le prési de l’UFDG, toutes agitations ne cachent qu’une seule chose : « Tout cela ne vise qu’un seul objectif : octroyer à Alpha Condé une présidence à vie. Ce qui est certain c’est qu’Alpha Condé a décidé de se maintenir au pouvoir. Vous vous interrogez sûrement pourquoi il y a eu cette précipitation pour les élections législatives, avec un chronogramme sur mesure ? Pourquoi n’avait-on pas mis à la disposition de la CENI des ressources pour les organiser l’année dernière ? Kébé (prési de la CENILE, ndlr) lui-même a dit qu’ils peuvent les organiser en 235 jours à partir du moment où les ressources sont disponibles et les autorisations administratives sont levées. Or, ces ressources ont été mises à la disposition de la CENI à la mi-août. D’après les techniciens, ces élections ne peuvent se tenir au plutôt le 2 mars 2020. Le chronogramme décliné par monsieur le président de la CENI n’est ni réaliste ni faisable. On veut donner la majorité qualifiée à Alpha Condé pour le dispenser du referendum. Mais on ne peut pas laisser faire une organisation qui vise le 3e mandat sous une autre forme ».

L’autre point que le chef de pile de l’opposition a abordé, ce sont les consultations avec le Cas-Sorry et les premières tensions au sein du FNDC. Il réitère la position affichée par le Front au lendemain de l’adresse à la nation du prési Alpha Grimpeur : « Certains sont partis, c’est leur droit. Mais si c’est pour parler de la nouvelle Constitution, notre position est connue. On ne discute pas du changement de la Constitution. Il n’y a aucun motif pour la changer. Elle peut faire l’objet de révision, mais les intangibilités ne sont pas touchables, or c’est ce qui intéresse Alpha. Lorsque vous les écoutez, ils disent que c’est parce que la Constitution est mauvaise que les routes sont dégradées, qu’il y a eu Ebola, qu’il y a l’impunité. Ce n’est pas vrai c’est la mauvaise gouvernance. Pour le FNDC il n’est pas question d’ouvrir un débat sur l’opportunité de violer la loi parce que ce n’est ni légal ni opportun et c’est dangereux pour notre pays ».

Le prési de l’UFDG estime que le temps est venu de passer à l’action : « L’heure est à la mobilisation. Alpha n’entend que le langage de la rue. Il est temps qu’on bouge. La sensibilisation doit se terminer pour qu’on passe à l’action, pour qu’on montre à ce monsieur que le peuple de Guinée n’accepte pas son projet. Nous allons très bien tôt lancer les mots d’ordre au niveau du FNDC parce que personne ne va nous intimider ».

Yacine Diallo