Il était 2 heures du matin ce 19 septembre 2019 quand des quidams armés ont rendu visite au journaleux de radio espace. Les assaillants ont emporté deux motos et son chien a été abattu. Si La victime a expliqué qu’il est habitué à ce genres de visites, cela fait 4 à 5 fois déjà, que son chien lui a permis d’éviter d’être volé. Cette fois, c’était différent. Tamba Millimouno explique : « Cette fois encore j’ai cru que c’était le même schéma. Il a aboyé avec insistance, mon frère et moi sortons pour voir ce qui arrive. On aperçoit deux silhouettes dans la pénombre dans un coin de la cour. Je me dirige vers cet endroit, mon frère me suit. Entre-temps, je vois deux hommes qui sortent du petit couloir qui sépare la clôture au bâtiment. L’un devant, plus petit avec une arme, les bras tendus vers moi. Dans l’obscurité, je n’ai pas pu identifier l’objet qu’il avait entre les mains, je pensais pas à une arme donc je m’avance. A 2 mètres de lui, mon chien sort et bondit sur le malfrat, alors il retourne l’arme contre le chien et tire. Je comprends que cette fois c’est bien pire. Mon chien tombe devant moi en voulant me sauver la vie. Je retourne donc à la maison, je ferme la porte, le braquage suit son cours. Derrière la cours, la famille avait disposé des motos, ils réussissent à briser le grand portail de la cour à coups de canons. Ils ont sorti 5 motos dans la rue, mais ils ont réussi à en emporter 2. Parce qu’un voisin va tirer avec une arme de fabrication traditionnelle et là les bandits se dispersent. Ils emportent avec eux ma moto et une autre toute neuve. J’entends une voiture qui démarre et ils s’en vont ».

Pendant l’attaque, Tamba a appelé au secours. Ansoumane Camra Bafoé l’a référé au Brigade anti-criminalité. Le numéro du commandant Mara ne passait pas, dit-il. Alors sa voisine policière a appelé l’unité du CMIS, mais il n’y a eu aucun retour. Pendant ce temps, les malfrats continuaient leur opération. Ce matin, jusqu’à 9 heures, aucun policier n’était encore arrivé au domicile de Tamba.

Cependant, le journaleux ne veut pas faire de corrélation entre son métier et le braquage. En attendant, il se contente d’évaluer les dégâts : deux motos emportées et son chien abattu. En décembre 2015, c’est Moussa Moise Sylla du groupe Hadafo qui avait été attaqué, à domicile.

Oumar Tély Diallo