Alors que les consultations enclenchées par le premier des ministres, à la mi-septembre viennent de se terminer, les opposants au changement de la Constitution se font entendre. Réunis en plénière ce mardi 1er octobre 2019 au siège de la PCUD à Kipé, les membres du FDNC ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Dans le compte-rendu des débats qui ont duré près d’une heure, Sékou Koundouno, porte-voix de circonstance, a annoncé la saisine de la Cour pénale internationale sur ce qui tramerait à Cona-crime pour réprimer d’éventuelles contestations. « Il a été instruit à la coordination nationale du FNDC de procéder sans délai à la transmission d’un courrier à la Cour Pénale Internationale, dans sa section Persécution et Crimes de masse. Les tenants du pouvoir de Conakry sont en train de crier sur tous les toits à la répression. Il nous a été demandé de transmettre un courrier à cette section afin qu’elle prenne acte de ce comportement. Deuxièmement, qu’elle puisse surveiller le comportement des forces de défense et de sécurité ».

Récemment, le chef de pile de l’opposition disait haut et fort que le temps de la sensibilisation est révolu. Il appelait ainsi ses militants à se préparer pour les manifs. Ce mardi, Sékou Koundouno a annoncé que des actions d’envergures seront prises prochainement : « Comme vous le savez, au niveau du FNDC, l’heure des discours a déjà pris fin. Dans les heures et jours qui suivent, d’importantes décisions d’envergure seront mises à la disposition du souverain peuple de Guinée et la conquête de cette souveraineté sera enclenchée. Les leaders se sont aussi accordés à travailler étroitement avec une grande solidarité dans le combat que nous menons actuellement, dans le cadre de la défense de la constitution. Il a été demandé qu’au lieu que les réunions ne se limitent de façon hebdomadaire, les leaders se retrouveront chaque jour si possible afin d’analyser, de peaufiner toutes les stratégies constitutionnelles qui corroborent avec les traités, conventions et nos lois internationales ». Les prochaines semaines risquent d’être tendues entre pro et anti changement constitutionnel.

Yacine Diallo