Le National Democratic Institute a organisé à Niamey au Niger, une conférence internationale sur « le constitutionnalisme pour la consolidation démocratique en Afrique » à Niamey du 2 au 4 octobre 2019. Cinq (5) anciens présidents africains sont invités : Goodluck Jonathan, Mahamane Ousmane, Nicephore Soglo, Catherine Samba-Panza, Amos Sawyer. L’objectif est d’inciter les dirigeants africains à respecter la Constitution de leur pays et surtout à éviter des modifications pour s‘éterniser au pouvoir. En ce moment en Guinée, le pouvoir manœuvre pour se maintenir au-delà des limites constitutionnelles.

Invité à cette rencontre, le responsable des opérations du FNDC, Ibrahima Diallo a saisi l’occasion pour interpeller la pile d’anciens chefs d’État sur la situation guinéenne et des risques sécuritaires qui pèsent dans la sous-région, si le projet de troisième mandat venait à se concrétiser. Les présidents Goodluck Jonathan du Nigéria, Nicéphore Soglo du Bénin, Amos Sawyer du Libéria, Mahamane Ousmane du Niger et Mme Catherine Samba Penza de la Centrafrique « ont promis de saisir l’occasion le moment venu pour éviter à la Guinée une situation conflictuelle, qui aura des répercussions dans la sous-région en demandant au président guinéen de se conformer à la constitution ».

Le Président Issoufou a réitéré son engagement à respecter « scrupuleusement » les dispositions de la constitution de la République du Niger, qui stipule en son article 47 « Le président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ou proroger le mandat pour quelque motif que ce soit ». Il dit croire à la nécessité de l’alternance démocratique qui permet la respiration démocratique qui favorise la stabilité des institutions. Et se dit convaincu que la stabilité des institutions réside dans leur légitimité et leur légitimité résulte des élections libres et transparentes. « Mon désir le plus ardent est de passer le pouvoir en 2021 à un successeur démocratiquement élu, ce sera ma plus belle réalisation ».

En Afrique, 35 pays limitent le nombre de mandats de leur président, 12 pays africains n’ont aucune clause limitation de mandat dans leur constitution, 6 pays ont aboli la limitation du mandat de leur constitution, 2 pays (Rwanda et Congo) ont modifié leur constitution et la disposition sur la limitation du mandat, 4 pays ont aboli la clause limitative avant de la rétablir.

Oumar Tély Diallo