La sélection présidentielle du 18 octobre approche à grands pas. Les douze candidats sont déjà en campagne, aussi bien à Cona-cris que dans les buissons de l’intérieur. Mais le Front national pour la défense de la Constitution, malgré les départs de certains de ses membres, non des moindres  (UFDG, PADES et RGD…), ne s’avoue pas vaincu. Comme le 22 mars, le FDNC compte sur ses militants pour empêcher le déroulement normal du scrutin du 18 octobre prochain. Pour y arriver, il a décidé de relancer les manifestations de rue. Le Front appelle le populo à descendre dans les rues de Cona-cris le mardi 29 septembre prochain pour, dit-il, barrer la route au Prési Alpha Grimpeur dans sa quête du 3e mandat. Une marche qui, si l’Alphagouvernance ne modifie pas l’itinéraire, partira du rond-point de la Tannerie pour l’esplanade du palais du peuple, en passant par Yimbaya, Aéroport, Kondébounyi, Kénien, Donka.

Mais cette manifestation pourrait ne pas se dérouler que dans la capitale guinée-haine. L’antenne locale du FNDC N de N’Zérékoré a annoncé, ce 22 mars, qu’elle va également battre le pavé. Objectif, s’opposer au 3e mandat du Grimpeur : «L’antenne régionale du FNDC à N’Zérékoré invite tous les citoyens opposés au projet de troisième mandat, à la politique de division de M. Alpha Condé, à une manifestation pacifique le mardi 29 septembre 2020. L’antenne régionale du FNDC/ N’Zérékoré demande à toutes les populations de se tenir prêtes pour une grandiose marche pacifique. Cette marche s’inscrit dans une dynamique nationale de lutte contre le troisième mandat illégal et illégitime dans notre pays. Notre antenne régionale s’opposera au coup d’Etat constitutionnel de M. Alpha Condé par tous les moyens légaux».

L’antenne régionale du FNDC/ N’Zérékoré veut surtout protester contre la détention qu’elle juge illégale des militants du Front déportés et d’autres pères de familles à la prison civile de Kankan depuis plus de six mois : «Nous allons exiger la libération immédiate et sans conditions de toutes les personnes kidnappées à N’Zérékoré et qui sont détenues dans des conditions inhumaines depuis sept mois. Nous partageons la colère des familles des personnes injustement détenus à Kankan».

Yacine Diallo