Le Prési de l’UFDG, La Petite Cellule Dalein Diallo réclame toujours la victoire de la sélection présidentielle du 18 octobre. Il qualifie les résul-tares du machin en charge des élections en Guinée de hold-up électoral. Malgré la répression sur ses partisans ces derniers jours, il ne compte pas lâcher du lest. Le candidat de l’ANAD va certes saisir la basse Cour constitutionnelle pour qu’elle lui restitue sa «victoire», mais il ne se fait pas trop d’illusions. Il sait qu’il est pratiquement impossible pour cette fameuse Cour de désavouer le grand chef. Il compte donc sur les manifs de rue pour faire fléchir Alpha Grimpeur. D’ici-là, l’opposant annonce que la contestation dans les rues est suspendue, du moins pour quelques jours : «Les manifestations de réjouissance d’abord, de protestation ensuite contre le hold-up électoral en cours et pour la reconnaissance de notre victoire ont été toutes réprimées dans le sang. Il y a eu plus de 30 morts, on va communiquer la liste et les adresses de toutes les victimes, parce que le sport favori du gouvernement c’est la négation. Il est vrai que l’ANAD a demandé qu’on suspende toute manifestation pour protester contre le hold-up et pour la reconnaissance de notre victoire. Elle a demandé à surseoir aux manifestations jusqu’au mardi 3 novembre. Il y a eu plus de 30 morts, il faut donner le temps à ceux qui ont perdu des proches de faire leur deuil. Il faut également permettre à la population de s’approvisionner en denrées de première nécessité. Mais à partir du mercredi, nous allons reprendre les manifestations  dans les rues et sur les places publiques».

Après s’être proclamé vainqueur du scrutin du 18 octobre, La Petite Cellule Dalein Diallo s’est vu confiné dans son domicile de Dixinn par une horde de flics et de pandores pendant une dizaine de jours. Ce siège a finalement été levé après le passage de la mission conjointe CEDEAO, UA et ONU. Le QG et le siège perquisitionnés et mis sous scellés. Là également, le haut lieu a décidé d’y mettre fin. C’est Damantang-tang qui aurait fait l’annonce au prési de l’UFDG. Le mardi 27 octobre, il est allé constater les dégâts. Il se dit peiné pour le bled : «Le sentiment d’injustice est une source de frustration. Je suis frustré de voir mon pays sombrer dans une dictature. C’est la négation absolue du droit… Cette brigade mixte qui relève de la Présidence était là depuis mardi. Ils ont forcé le portail, les portes des bureaux, emporté des documents et des ordinateurs sans aucune base légale. Au siège du parti, ils ont mené la même opération. Et hier, c’est le ministre de la Sécurité en personne qui m’a appelé pour me dire : A partir de demain, vous pouvez accéder à vos bureaux. Je suis peiné pour mon pays, parce que pour moi, on ne fait pas la politique pour être nécessairement Président, mais pour contribuer à l’instauration de la démocratie. A cet égard, notre pays ne fait que reculer».

Yacine Diallo