Pendant que la fièvre jaune fait des victimes à Koundara, une maladie hydrique frappe la localité de Guéasso, dans la préfecture de Lola, en Guinée Forestière. Une diarrhée aigüe qui y sévit depuis le 15 novembre a déjà fait quarante-six malades. «D’abord, il y a eu huit premières victimes dans une famille. Une équipe préfectorale s’est déplacée pour venir à Guéasso. Elle a conclu que cette diarrhée est due à l’eau que les citoyens consomment. De nos jours, il y a au moins quarante personnes qui ont été affectées. La maladie a commencé à Guéasso centre mais elle a commencé à atteindre les autres villages. Heureusement, il n’y a pas eu de mort pour le moment. Nous avons fait la sensibilisation pour que les gens aient recours au centre de santé puisque les villageois sont en train de gérer la maladie entre eux. C’est quand la maladie s’aggrave qu’ils ont recours à la médecine moderne», confie Ibrahima Diabaty Doré, maire de la commune rurale de Guéasso, à des confrères. Il a rappelé que ce n’est pas la première  fois que sa localité est frappée par cette maladie. «La sensibilisation peut être faite mais s’il n’y a pas d’eau ça devient compliqué. Il y a plusieurs villages qui n’ont pas d’eau potable. Il y a au moins 19 villages qui n’ont pas même un puits amélioré. Ils utilisent tous des cours d’eau pour leurs besoins. Chaque fois qu’il y a changement de climat, les maladies pareilles apparaissent », ajoute-t-il.

Dr Matho Doré, médecin chargé de la prévention et de la lutte contre les maladies à la Direction préfectorale de Santé de Lola, que nous avons joint, a rassuré qu’il n’y a pas eu de nouveaux cas depuis le 15 novembre. « Dans un premier temps, la population a incriminé les  aliments mal conservés vendus par une dame. Quand nous avons mené des investigations, nous avons trouvé qu’il y 46 cas de malades, dont 26 déclarés au centre de santé et les autres cas consultés dans les cliniques. On note que ce sont 49% qui reconnaissaient avoir consommé ces aliments. Les autres n’en ont pas consommé. Nous avons vérifié l’environnement, nous nous sommes rendus compte que, là où il y a un grand nombre de malades, il n’y pas de forage. Il y a qu’un seul quartier qui a un forage, Guéasso 2. Pour avoir de l’eau, il faut  faire une longue distance. Donc, les gens sont tentés d’utiliser des puits qui sont ne sont même pas n’est même pas protégé. La qualité de l’eau laisse à désirer », explique Dr Doré qui conclut que c’est le manque de l’eau potable qui a entraîné la maladie et qu’elle persiste.

Yaya Doumbouya