Comme il fallait s’y attendre, l’ultime match du Fini national local disputé hier à Douala aura donné des sueurs froides aux spectateurs et téléspectateurs. Face à la Tanzanie, qui avaient impérativement besoin d’une victoire pour se qualifier en quart de finale, les poulains de l’entraîneur Lapé Bangoura ont failli passer à la trappe.

 En effet, nous avons suivi une rencontre pleine de rebondissements : ouverture matinale du score sur penalty par les guinéens, ce qui entrevoyait une mainmise de l’équipe sur la rencontre ; mais à contrario, ces les tanzaniens, qui réagissent dans le bon sens avec une possession outrancière. Les guinéens comme tétanisés pour une raison inconnue regardent jouer leurs adversaires sans pouvoir réagir. Et ce qui devait arriver, arriva : une égalisation toute logique au vu de la physionomie du match. Après cette égalisation, notre équipe a enregistré un passage à vide inquiétant.

Après les citrons, l’on s’attendait à une réaction des nôtres pour rééquilibrer le jeu. Rien, n’y fit, car bien plus motivés, les tanzaniens parviennent à prendre l’avantage au score. Un résultat qui les qualifiait directement au second tour. La rencontré prenait donc une tournure de cauchemar pour les guinéens. Heureusement pour nous, progressivement les joueurs de Lapé se retrouvait et commençait à poser le jeu. Et le dernier quart d’heure fut à notre avantage avec l’inespérée égalisation.

Comme en 2016 au Rwanda …

Pour sa toute première participation au CHAN en 2016 au Rwanda, la Guinée termina la compétition dans le carré d’as. Logée dans le groupe C en compagnie du Niger, du Nigeria et de la Tunisie, la Guinée franchit le premier tour pour battre la Zambie (0-0) aux tirs aux buts (5-4). Elle fut éliminée par la RDC, curieusement lors de la séance fatidique des tirs aux buts après un match nul (1-1).

Cinq après l’entraîneur Mohamed Lapé Bangoura retrouve les mêmes sensations de cette compétition. Va-t-il cette fois ci mettre fin au signe indien en terminant dans le carré d’as de l’épreuve ? Au regard du match livré hier contre la Tanzanie, notre équipe a révélé quelques lacunes qu’il va falloir rapidement corriger : le manque d’agressivité et de solidarité surtout dans les phases de transition ; nous joueurs exercent un pressing quelque peu lâche, ce qui donne la possibilité à l’équipe adverse de se retrouver rapidement en phase offensive. La récupération physique est limite et sera de mise contre le Rwanda.

Dans ce second tour, contrairement au premier, c’est la formule de  coupe qui est appliquée, c’est-à-dire l’élimination directe. Il faudra donc avoir les nerfs solides, et faire preuve d’une concentration à toute épreuve.

Le Rossignol