Alors que l’ouverture des classes est prévue le 4 octobre, les enseignants contractuels de Guinée menacent de débrayer. Au nombre de 10 587 sur toute l’entendue du territoire national, ils réclament leur intégration à la Fonction publique. Et pour cause !

Ce mercredi 21 septembre, Alsény Mabinty Camara, le Coordinateur s’est confié à notre rédaction, sur la situation de ces gens-saignants contractuels et a alerté le gouvernement. «Nous demandons à tous les coordinateurs régionaux et préfectoraux de rester à l’écoute, si rien n’est fait jusqu’à la rentrée pédagogique, nous allons prendre une grande décision. Depuis 5 ans, nous sommes plus de 10 587, nous enseignons de façon bénévole et volontaire, sans aucun accompagnement de l’Etat. Le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, MENA, a exprimé son besoin d’engager plus de vingt-mille enseignants, nous voulons être recrutés, parce que nous sommes inférieurs à leur demande», a indiqué le Coordinateur des gens-saignants contractuels.

Selon lui, les enseignants contractuels sont non seulement compétents, mais aussi familiers aux salles de classe. «Nous avons non seulement des magasins d’intellectuels mais aussi de l’expérience sur le terrain. Nous avons accepté de donner les cours à contrepartie que nous soyons engagés dans la Fonction publique. Une chose qui n’a pas été respectée, pour le moment. C’est pourquoi nous avons décidé d’interpeller les nouvelles autorités afin de nous rétablir dans nos droits.» Alsény Mabinty Camara de poursuivre : «Sachant que l’administration est une continuité, nous invitons le gouvernement de la transition à prendre la situation au sérieux. C’est vrai que les autorités ont parlé de contractualisation, nous voulons maintenant la réalisation de ses annonces.»

En 2018, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), piloté par Aboubacar Soumah, était entré en grève contre le régime d’Alpha Condé. Pendant plusieurs mois, les cours ont été perturbés dans les écoles publiques, voire dans les privées. Reste à savoir si le même scénario va se reproduire sous l’ère CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement).

Mariame Diallo (Stagiaire)