Le lundi 24 octobre, Professeur Pathé né Mamadou Pathé Diallo est décédé à Paris (France), de suite de maladie. Otant ainsi définitivement sa blouse et laissant un vide dans le secteur de la Santé guinéen qu’il a servi avec amour et abnégation.

 Mamadou Pathé Diallo est professeur de Pédiatrie depuis 1988. A son rappel à Dieu, il était le Chef du Centre Médical et Conseil en Santé (CEMECI), cette unité pédiatrique d’Hématologie et d’Oncologie, sise à Kipé. Pr Pathé était aussi membre du Comité National d’Ethique pour la Recherche en Santé (CNERS), du Collège des Médecins d’Afrique de l’Ouest (CMAO), du Groupe Franco-Africain d’Oncologie pédiatrique (GFAOP) et de l’Association guinéenne de Biosécurité et de Bio-sûreté (AGUIBIOS).

Professeur Mamadou Pathé Diallo a suivi une formation en médicine, en hématologie, en recherche et en gestion. Il a été médecin-chef de district, chef de service au CHU de Conakry, ministre de la Santé, Directeur de l’Institut régional de Santé publique (IRSP) de Cotonou au Bénin et représentant de l’OMS. Il a été le pionnier de la mise en œuvre des soins de santé primaires, l’initiative de Bamako.

Sa vie durant, le défunt s’est distingué par son humanisme. Dans la maison mortuaire, il est difficile de distinguer les amis des membres de la famille. Tous en pleurs suite à la perte d’un être qui a ouvert son cœur à tous.

« Je pleure la mort d’un ami depuis 60 ans. Il est parti, mais son œuvre reste. Ce qu’il a fait pour ce pays, pour les Guinéens, restera et il ne sera pas oublié. Je prie Dieu pour le repos de son âme », a dit, inconsolable, Professeure Oumou Younoussa Sow, ancienne cheffe du Service Pneumo-phtisiologie à l’Ignace Deen.

Professeure Aïssatou Taran Diallo, veuve, est plutôt stoïque : « Nous aurions voulu continuer ensemble, mais Dieu qui nous a créés tous, a besoin de lui, il l’a repris. Prions pour lui et attendons notre tour », s’est-elle exclamée.

Après la levée du corps en fin de semaine à Paris, le défunt sera inhumé la semaine prochaine dans son village natal de Taran, dans la préfecture de Labé, en Moyenne-Guinée. Il laisse derrière lui une veuve et trois enfants.

Th Hassane