La gestion efficace des frontières fait partie d’une réponse au trafic de migrants et à la traite des êtres humains.

Le Centre international de développement de la politique migratoire (ICMPD) met en œuvre un projet de Gestion des frontières en Côte d’Ivoire (GFCI), pays ouest-africain partageant des frontières communes terrestres avec cinq pays voisins. L’ICMPD, créé en 1993 à l’initiative de l’Autriche et de la Suisse, est une organisation internationale dont les domaines d’expertise sont, entre autres, la gestion des frontières et sécurité, la prévention et réduction de la migration irrégulière, et la lutte contre la traite des personnes. D’une durée de 22 mois, le projet GFCI, lancé fin septembre, est financé par la Suisse à hauteur de 825 000 euros.

Il profitera à la Direction de la surveillance des territoires (DST), un service de renseignement dépendant du ministère ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, aux écoles de police relevant de ce département, et à la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), un organisme gouvernemental. Le projet devrait renforcer les capacités des autorités ivoiriennes compétentes en matière de lutte contre la fraude documentaire notamment dans les régions frontalières et aux différents Points de passage frontaliers, a expliqué Anne Lugon-Moulin, ambassadrice de la Confédération suisse en Côte d’Ivoire.

Dans ce cadre, 80 fonctionnaires de police seront outillés sur la lutte contre la fraude documentaire. L’idée est de renforcer leur capacité à détecter et à combattre l’utilisation de faux documents. Les patrouilles hors des points de frontières seront équipées de véhicules tout terrain, a ajouté l’ambassadrice, citée par l’Agence ivoirienne de presse (AIP). En Afrique de l’Ouest, certains membres de réseaux de fraude documentaire organisent et facilitent le trafic illicite de migrants à destination de l’Europe par voie aérienne avec l’usage de documents d’identité et/ou de voyage frauduleux, tandis que d’autres confectionnent de faux documents administratifs et privés.

Des migrants en possession de faux documents sont victimes de violences et d’exploitation entre les mains des réseaux criminels, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). La Côte d’Ivoire partage de longues frontières communes terrestres avec cinq pays voisins : le Mali, le Burkina Faso (au Nord), le Ghana (Est), le Liberia et la Guinée (Ouest). La gestion efficace des frontières fait partie d’une réponse au trafic de migrants et à la traite des êtres humains.

Dpa (Agence de presse Allemande), service Afrique