Le 22 décembre, Alphonse Charles, le Right de la Justice et des droits de l’homme, a instruit de geler les salaires des fonctionnaires qui ne pointent point au ministère mais qui sont payés.

Abandon de poste, cumul de fonction, absentéisme, retard au travail, excusez du peu, caractérisent l’administration guinée-haine. Le ministre de la Justice et des droits de l’Homme veut y mettre fin. Dans un communiqué du 22 décembre, il a donné des instructions afin de geler les salaires des fonctionnaires qui ne viennent pas au service, jusqu’à la régularisation de leur situation. Sa décision intervient suite à un contrôle interne des dossiers et présence physique des fonctionnaires de l’Administration centrale, dans le cadre de la maîtrise de l’effectif du personnel de son département. Au cours du contrôle, le département a décelé, «par le biais de ses services compétents», des cas d’abandon de service. Ce sont des agents qui ne sont «jamais présentés lors dudit contrôle», mais qui continuent à percevoir les salaires «au détriment de l’Etat», par virement bancaire. Il y a également des agents payés au compte du ministère de la Justice et des droits de l’homme alors qu’ils travaillent ailleurs sans la preuve d’une mutation officielle», dénonce le ministre.

Par conséquent, Alphonse Charles Wright a instruit le pool financier et la Division des ressources humaines de son ministère, «en collaboration avec les services compétents du ministère du Budget et celui du Travail et de la Fonction publique, à prendre des mesures idoines». Le tout, dans un cadre conforme à la procédure en la matière, pour geler des salaires «en vue de permettre de clarifier la situation» des intéressés.  

Les agents qui ne se sont jamais présentés lors du contrôle mais qui continuent à percevoir les salaires par virement bancaire sont au nombre de 76 personnes. Quant aux agents payés en activité ailleurs, «sans aucune mutation officielle», ils sont 30 personnes.

Le 26 octobre dernier, la boss de la Justice et des droits de l’homme a dénoncé 29 personnes percevant des salaires de «façon illégale». Au total, 15 cas d’abandon de poste et 14 personnes ne se seraient pas présentées devant la commission de contrôle.

En ce qui concerne les cas d’abandon de service, ce sont des anciens cadres du défunt ministère de la Citoyenneté, affectés à celui de la Justice et des droits de l’homme. Les autres sont des fonctionnaires affectés non postés. Tous percevaient leurs salaires.

Yaya Doumbouya