À Conakry et ses environs, l’insécurité bat son plein. Les censés protéger la population, la dépouille allégrement. Dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 janvier, trois gendarmes s’en sont pris à des citoyens à Bentourayah, dans la préfecture de Coyah. Deux des trois malfrats, ont été arrêtés par les agents de la Brigade anticriminalité numéro 11 dans la nuit même. Le troisième avait pris la tangente, a été appréhendé dans la journée du dimanche 29 janvier. La bande de trois est détenu à l’escadron mobile de Coyah.

Il s’agit d’un adjudant-chef en service à la gendarmerie de Coyah, d’un agent de la Brigade anticriminalité numéro 4 et d’un élève gendarme de l’école de la gendarmerie militaire de Sonfonia. Souleymane Bah, victime de l’attaque, narre sa mésaventure : « J’étais à la maison avec ma femme et ma fille. Ils sont arrivés à trois aux environs de 2 heures, L’adjudant-chef s’est présenté et m’a dit qu’ils ont eu des informations selon quoi nous détenons des armes dans la maison. Ils ont demandé à fouiller la maison, ils ont commencé à tout casser. J’ai demandé ce qu’ils cherchent réellement, l’un d’eux a pointé son arme sur mon ventre, menaçant de me tuer si je résiste. Heureusement, ils n’ont blessé personne ».

Souleymane Bah, raconte que l’un des gendarmes serait immunisé contre les armes et détiendrait un secret pour ouvrir les portes sans user des cléfs. Ce gendarme aurait permis à ses acolytes d’accéder à sa chambre. «Ils ont pris un million cinq-cent mille francs guinéens dans ma chambre ainsi que nos téléphones. Ils sont entrés dans la chambre de mon frère absent, ils ont pris trois-cent mille francs guinéens plus des appareils».

Les trois malfrats se seraient visités  chez le voisin, un Forestier, l’aurait dépouillé avant de prendre la fuite. « Chez le Forestier, ils ont commis l’erreur de ne pas lui prendre son téléphone. Dès leur départ, celui-là a appelé le commandant de la BAC 11, dont une équipe patrouillait, sur la colline non loin de notre concession. Les agents de la BAC 11 se sont lancés à leur poursuite. Arrivés à une intersection, ils les ont surpris à s’habiller en civil. Ils ont interpellé deux d’entre eux, le troisième s’est échappé ».

Le dimanche 29 janvier, les agents de la BAC 11 ont mis la main sur le troisième ripou échappé de la veille. Souleymane Bah et son voisin n’ont pas du mal l’identifier. Selon lui, les ripoux ont tout avoué. « Nous sommes allés là-bas lundi 30 janvier, on a fait le recensement des biens que nous avons perdus. Ils ont promis de continuer les investigations et de nous tenir informés au fur et à mesure de l’évolution de leur enquête… »

Abdoulaye Pellel Bah