On se dirige vers la fin du feuilleton Alphonse Charles Wright et le Groupe Hadafo-Media, qui la Une de la presse depuis le 10 février.

Le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) était engagé à protester par une marche pacifique à Kaloum, pour protester contre les poursuites judiciaires engagées par le ministre de la Justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright contre les journalistes du groupe Hadafo-Media, Lamine Guirassy et Mohamed Mara. Au cours de sa conférence de presse qui vient de s’achever, le SPPG annonce qu’il renonce à sa marche pacifique prévue demain jeudi 23 février. Une décision qui fait suite au choix de Charles Wright de retirer sa plainte contre les deux confrères.

Le Secrétaire général du Syndicat de la presse, Sékou Jamal Pendessa, explique : « Nous avions prévu une marche pacifique pour exprimer notre mécontentement face à ces dérives judiciaires, jeudi 23 février. Nous avons obtenu gain de cause, avant même de marcher. Ce mercredi matin, nous avons reçu un courrier du ministère nous informant que le ministre Charles Wright a retiré sa plainte contre nos camarades journalistes. Ne pouvant pas prendre seul une décision, j’ai convoqué une réunion. Après 30min de débats et d’analyse, nous avons décidé, à l’unanimité, de surseoir à la marche de demain, puisque l’objectif est atteint, le message est allé plus loin qu’on l’espérait ».

Après le retrait de la plainte du ministre, Sékou Jamal Pendessa rassure : Lamine Guirassy et Mohamed Mara ne seront pas poursuivis sur la base du Code pénal, et ne répondront pas à leur convocation par la Direction centrale de la police judiciaire, DPJ. « Ce n’est pas la place des journalistes, aucun homme des médias n’a à répondre à la DPJ, dans l’exercice de ses fonctions. Nous veillerons à ce que la presse ne soit pas muselée ». Il précise que le syndicat n’est pas contre qu’un journaliste soit poursuivi en tant que citoyen, mais, nous exigeons le respect de la procédure et l’application de la Loi L-002 sur la liberté de la presse, qui dépénalise les délits de presse en Guinée. C’est tout dire.

Abdoulaye Pellel Bah