L’Assemblée générale hebdomadaire du Mouvement démocrate libéral (MoDeL) s’est tenue le samedi 29 avril. Le prési du parti, Aliou Bah, a dirigé la séance pour la première fois depuis l’inauguration de son siège à Nongo le 18 décembre 2022. L’ordre du jour a porté sur une revue de la situation sociopolitique du pays, le cas des prisonniers et exilés politiques et la tournée pour la promotion de son livre intitulé « Agir pour la Guinée ».

Les responsables du MoDeL s’indignent sur l’échec du dialogue politique inter Guinéens, sous l’égide des leaders religieux et le retrait annoncé des Forces vives de Guinée dudit dialogue. Le MoDeL ne peut cautionner, il déplore la non satisfaction des revendications des FVG, excepté l’autorisation de voyage accordée à Fodé Oussou Fofana après moults négociations. 

Parlant de la détention de certains leaders politiques et de certains leaders de la société civile, le ministre de la Justice Alphonse Charles Wright est pointé du doigt. Selon le MoDeL, Charles Wrong tiendrait des laïus « populistes, qui ne servent à rien et il ne se concentre pas sur l’essentiel ». Droit dans ses bottes, le parti ne compte pas se laisser faire. « Il faut qu’on soit capable de nous battre pour que les droits des autres soient respectés. On va continuer à mener le combat pour la démocratie en Guinée, conformément à nos principes et valeurs, pour que tous ceux qui ne méritent pas d’être en prison retrouvent leur liberté ». Le MoDeL souhaite un procès légal pour les prisonniers politiques et sociaux.

La Petite Cellule Dalein et le Sid Touré, des victimes

Aliou Badra déplore la minière par laquelle les leaders de l’UFDG et de l’UFR ont été délogés de leur domicile, « avec arrogance ». Pour le prési du MoDeL, il faut oser le dire et se mettre à leur place. «Ils sont victimes. Même s’ils sont reprochables de quelque chose, dans une procédure judiciaire transparente, c’est inadmissible de déloger un citoyen, de raser son domicile sans aucune procédure judiciaire ». Et d’ajouter que si « l’Etat a l’intention de réclamer un des biens qui lui appartiendrait, il fait face à la justice comme tout autre citoyen. Il ne s’agit pas d’exproprier les maisons des gens et de s’engager ensuite dans une bataille judiciaire ». Selon lui, la Justice guinée-haine telle qu’elle est faite en ce moment, n’offre aucune garantie de transparence.

Badra le dit, le réitère et l’assume : « L’Etat guinéen s’est très mal comporté envers Cellou Dalein et Sidya Touré. Ce n’est pas de cette façon qu’il fallait procéder ». Lui, il l’aurait dit au Prési de la transition et à tous ceux ce qui veulent l’entendre. Aliou Bah déclare qu’aucun Guinéen ne doit être contraint de vivre en exil, sauf sur décision personnelle, « c’est une question de principe ». En ce qui le concerne, il déclare qu’il ne partira jamais en exil et que ses déplacements sont d’ordres professionnels.

Pour la promo de son livre « Agir pour la Guinée », Aliou Badra annonce qu’une cérémonie de présentation et de dédicace aura bientôt lieu. Il compte ensuite se rendre dans les universités, écoles et centres de formation de Cona-cris, avant de se lancer dans une tournée nationale à partir du 11 mai jusqu’au 25 juin, au plus tard.

Abdoulaye Pellel Bah