mercredi 26 juillet, s’est poursuivi le procès d’Oyé-Oyé Guilavogui, ancien ministre des Télécoms, contre le ministère public, par devant la Chambre des jugements de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief).

L’ancien ministre est poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Il a été placé sous mandat de dépôt le 31 mai 2022, à l’Hôtel cinq étoiles de Coronthie. Oyé-Oyé Guilavogui est toujours sans avocat. Le pro-crieur, Moustapha Mariama Diallo, demande un renvoi à la Cour, afin de régler « tout ce qui est lié à la commission d’office d’avocat », afin d’assister l’ancien ministre. Le pro-crieur, lui, l’accuse d’avoir créé le vide dans le dossier. « Il est solvable d’engager un avocat. C’est un ancien ministre, un homme d’affaires. Il a créé le vide pensant que cela allait l’arranger. Normalement, la commission d’office, c’est quand le prévenu ne peut pas prendre en charge un conseil ».

La partie civile absente de l’audience

Oyé-Oyé Guilavogui regrette qu’après plus de cinq mois de procès, « on n’arrive pas à voir le bout du tunnel. » Ainsi, il formule une nouvelle demande de mise en liberté à la Cour, jusqu’à l’ouverture des prochaines audiences prévues après les vacances judiciaires. Le ministère public s’oppose. « C’est un droit de demander une mise en liberté. C’est normal qu’il trouve des réprobations à faire à la Cour. Mais, la procédure a toujours primé sur les autres. Le temps est nécessaire pour tout le monde. On n’influence pas une Cour, on la sollicite. On s’oppose à la demande de monsieur Oyé Guilavogui, elle est fantaisiste et opportune. »
Au finish, le prési de la Cour, Alhassane Mabinty Camara, a renvoyé l’audience au 31 juillet pour statuer sur la mise en liberté de l’ancien ministre des Télécoms.

Yaya Doumbouya