Le 29 novembre, à la Maison de la paresse, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), a soufflé sur la braise. La structure politique dirigée par la Petite Cellule Dalein Diallo, prési de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) met en garde contre un glissement de calendrier.

Théoriquement, il ne reste plus que 12 mois au CNRD à la tête du bled. Mais les bidasses se hâtent lentement pour rendre le pouvoir aux civils. Au contraire, ils sont soupçonnés de tirer la transition en longueur pour s’éterniser au pouvoir. Cette idée commence à taper sur les nerfs des acteurs politiques. Le 29 novembre, l’ANAD a bavardé des heures durant sur l’agenda supposé ou réel du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement). L’Alliance est sans équivoque, aucune possibilité pour la junte de prolonger son bail : « En l’absence d’un chronogramme crédible, d’un budget réaliste des élections, d’un organe de gestion de ces élections, d’un Code électoral, d’un opérateur technique, d’un fichier électoral, deux ans après le putsch, l’on peut soutenir que la volonté politique de diligenter le retour à l’ordre constitutionnel dans le respect des règles et des principes de la démocratie et de l’Etat de droit n’existe plus chez la junte guinéenne. L’ANAD réitère son engagement à se battre résolument pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, aucun glissement du calendrier ne sera accepté », déclare Cellou Ta-Baldé, de l’Ufdg.

Il appelle le CNRD à revenir à de meilleurs sentiments, à promouvoir un dialogue franc et sincère, avec les poids lourds de la classe politique pour mettre un terme à cette crise : « Il est temps d’arrêter la fuite en avant, de respecter l’article 77 de la charte de la transition. Il est temps de faire appel aux véritables forces vives de la nation pour qu’on se dise des vérités en face. Ils savent très bien que ce n’est pas une transition qu’ils sont en train de conduire aujourd’hui, que la véritable transition a déjà quitté son chemin. Il est temps qu’on se retrouve et qu’on se dise c’est en 45 jours, 60 jours qu’on va réviser le fichier existant, pour sortir le fichier électoral ? C’est bien possible d’organiser toutes les élections en un seul jour dans notre pays ».

Le CNRD risque de continuer de forcer sur son agenda que beaucoup jugent occulte.

Yacine Diallo