Du 8 au 11 novembre, se déroulera le Salon international du livre de jeunesse de Conakry, au Centre culturel franco-guinéen Sory Kandia Kouyaté, à la maison des jeunes de Kipé et au Canal Olympia Tombolia. Le thème : ‘’Les livres, l’école, la famille pour faire grandir nos enfants’’.

En conférence de presse ce 2 novembre à Cona-cris, Editions Ganndal annoncent que nombreux éditeurs, auteurs guinéens et africains assisteront au Salon international du livre de jeunesse de Conakry. Il sera ponctué d’expositions et ventes des livres, animations culturelles, concours de lecture, tables rondes pédagogiques, colloques, excusez du peu ! L’objectif est d’inciter les jeunes à l’amour du livre et de la lecture. Au Centre culturel franco-guinéen Sory Kandia Kouyaté, une trentaine des stands d’éditeurs guinéens et africains seront installés.

Aliou Sow, le dirlo des Editions Ganndal et délégué gênant du Salon international du livre de jeunesse de Conakry, déclare qu’ils montreront en quoi la lecture est importante et en quoi elle permet une appréhension positive des choses. Pour lui, l’éducation n’est pas que l’apanage de l’école, mais elle commence dans la famille, se poursuit à l’école et se développe dans la société.

Editions Ganndal ont développé une douzaine des livres (en braille) spécifiquement aux non-voyants. « Nous prenons aussi en compte les livres en langues nationales. Nous sommes conscients que pour donner des fondements solides et durables aux compétences de lecture, il faut que les enfants apprennent à lire et à écrire dans les langues parlées en famille, une façon de  mettre en valeur la notion du bilinguisme.»

La jeunesse scolaire de Conakry est la principale cible, mais parents, enseignants, chefs d’établissements et l’administration scolaire décentralisée sont conviés. Tout comme les bibliothécaires, « afin de faire en sorte que la lecture sorte du cadre stricte de l’école pour se prolonger dans les familles et dans les quartiers.»

Une soixante d’écoles concernée, des chèques-livres offerts par le PNUD seront remis aux élèves participants au concours afin qu’ils s’achètent des livres des stands. « De l’expérience des années passées, on se rend compte qu’à cette occasion, pour la première fois, des livres entrent dans plusieurs familles », observe Aliou Sow. Et d’ajouter : « Pour beaucoup de gens, les livres ne viennent que de la France et d’ailleurs. Mais, il y a des livres écrits en Guinée par des Guinéens, édités en Guinée, avec des contenus guinéens. Le Salon est l’occasion privilégiée pour les enfants de discuter avec les auteurs et les éditeurs.»

Amina Abou Khalil, administratrice générale de la Fondation Orange Guinée, indique qu’on ne peut pas parler de la culture en occultant le livre. « Comme disait ma mère, lire c’est voyager, se cultiver, c’est gagner des compétences. C’est aussi partager et exprimer des émotions, lire contribue au développement de l’enfant. En tant que parents, adultes, nous avons la responsabilité de faire en sorte que les enfants puissent accéder aux livres.» Selon elle, plus de 70 écoles, dans le cadre du Programme des écoles numériques, recevront des livres dans leur serveur.

Louise Potiron, la responsable de développement de projets culturels et éducatifs, de l’Institut français de Guinée, déclare que le livre reste un moyen de diffusion et de promotion de la littérature et que la littérature jeunesse en langues nationales valorise la culture.

Yaya Doumbouya