Le corps sans vie d’une adolescente de 13 ans a été retrouvé dans les toilettes d’une église le 12 novembre, au quartier Sonfonia, secteur Fassou (commune de Ratoma). Selon les témoignages, Angéline Keno Youmbouno, la victime, a été violée avant d’être assassinée par son bourreau et abandonnée dans l’une des toilettes de l’égalise. Mais l’autopsie du médecin déployé par la police de Sonfonia n’a pas confirmé la thèse du viol.

Dr Rosine Pivi, mère adoptive de la victime raconte : « On est venues le matin prier à l’église ensemble. Au beau milieu de la prière, elle me dit : maman, je veux aller me mettre à l’aise. J’ai dit, ok. Elle me dit : « Quand je finis, je vais t’attendre à la sortie ». Après la prière, j’ai cherché ma fille dans la cour, je ne l’ai pas trouvée. C’est ainsi que je suis rentrée pensant qu’elle nous a devancés. Arrivée à la maison, j’ai cherché Anjo dans toute la maison, mais je ne l’ai trouvée nulle part. J’appelle les parents pour demander, mais ils m’ont tous dit qu’ils ne l’ont pas vue revenir de l’église ».

A 14 heures, la maman décide de retourner dans la même église pour continuer les recherches. « Arrivée, on dirait un esprit m’a parlé. Je suis allée demander à la femme du gardien si elle a la clé de l’autre douche, pour vérifier. Elle est venue ouvrir la porte. J’ai commencé à l’appeler par son surnom. Parmi les quatre latrines, trois étaient ouvertes et une seule était fermée. Il y avait deux hommes qui étaient avec nous, ils ont escaladé le mur pour accéder à la latrine fermée. Ils ont trouvé la fille couchée. Dès qu’ils l’ont retrouvée, son oncle m’a dit qu’elle est là, on l’a violée et elle est décédée. Je me suis évanouie. A mon réveil, j’ai demandé à voir ma fille, mais ils n’ont pas accepté. Pour le moment, je ne peux rien dire sur comment est morte ma fille, parce que je n’ai pas vu son corps », a expliqué la maman en larmes.

Sao Koïvogui, oncle de la défunte, a affirmé le 13 novembre, qu’ils n’ont aucune information claire. « Jusque-là, nous n’avons pas eu d’infos claires. Après l’examen du premier médecin sur les lieux du crime, la protection civile m’a demandé d’aller avec eux à Ignace Deen, pour déposer le corps de ma nièce. On attend toujours les résultats de l’autopsie du médecin légiste ».

Selon lui, Angéline partait souvent prier dans cette même église, parfois seule ou accompagnée de sa maman. « Hier maintenant, elle est allée avec sa maman. Angéline a commencé à somnoler dans l’église, sa mère lui a dit qu’on ne dort pas en classe. Ensuite, elle a demandé à aller aux toilettes aux environs de 11 heures. Après la messe, à midi, la dame l’a cherchée dans toute la cour de l’église mais elle ne l’a pas retrouvée. Pour elle, comme elle somnolait, elle a dû rentrer à la maison. Arrivée à la maison, elle cherche Anjo mais ne la retrouve nulle part. Elle m’a appelé au secours. De midi à 14 heures, on était à sa recherche. On revient à l’église, mais on trouve la porte fermée. J’ai demandé qu’on l’ouvre. Quand on est rentrée, on s’adresse à la dame qui passe la nuit dans l’église de nous ouvrir les toilettes. Et là, les toilettes des hommes étaient ouvertes mais celles des femmes, une porte était fermée. On a demandé à l’ouvrir, mais la porte est fermée de l’intérieur. J’étais avec mon jeune frère, il a escaladé le mur et a vu Angéline couchée à même le sol. Il m’a dit qu’elle y est. J’ai également escaladé le mur, je l’ai vue allongée. Mon frère demandait que j’allume la torche de mon téléphone, mais j’étais dévasté. Elle portait son habit, mais son caleçon était descendu jusqu’au genou, son cou était sur le sceau de la toilette. J’ai alerté la BAC 13 qui, à son tour, a remonté l’information à la police de Sonfonia, qui est venue sécuriser les lieux. Il était 17 heures. On a appelé un médecin légiste, pour voir l’Etat de Angéline, mais il n’est arrivé sur les lieux qu’à 20 heures. Après avoir fait son travail, il ressort et nous dit que la fille a fait une crise. C’est une petite fille, du 1er au 31, elle tombe rarement malade », a témoigné Sao Koivogui.

Pour le moment, aucune responsabilité n’est située pour déterminer les circonstances de la mort d’Angéline Angéline Keno Youmbouno. Les enquêtes se poursuivent.

Kadiatou Diallo