Nous pensons sans risque de nous tromper que la coupure d’internet en Guinée peut se justifier puisqu’il s’agit d’une question de sécurité nationale. De plus, les Etats du monde recourent parfois à cette pratique à tout moment lorsque le besoin se présente, ne serait-ce que pour sauver les acquis. D’autres l’utilisent, en vue de calmer les ardeurs sur les Réseaux sociaux (RS) et autres canaux de communication lorsque la situation s’éloigne de la normale.

Cependant, en Guinée, cette décision n’est pas sans conséquence sur les utilisateurs permanents de l’internet comme outil de travail. Aujourd’hui, cette situation aurait participé à perturber le commerce électronique ainsi que les transactions en ligne surtout au niveau des ménages. Ce qui expose des entreprises notamment celles qui font des ventes ciblées sur les RS à des pertes financières réduisant leur productivité et entraînant des effets négatifs sur le commerce, l’investissement… bref, le chiffre d’affaires.

Si cette situation perdure, elle risquerait malheureusement de décourager les investissements directs étrangers (IDE) et portera ombrage à la croissance économique de l’année courante.

A cela s’ajouteraient les conséquences des perturbations dues parfois au délestage ces derniers temps quoique justifiés par l’insuffisance du carburant (HFO) devant faire fonctionner les installations d’EDG 24/24 en dépit des efforts hautement salutaires qui sont fournis.

Ce qui entraînerait des perturbations au niveau du réseau téléphonique à Conakry, vu la forte dépendance de la principale société de téléphonie mobile à l’électricité par le truchement des groupes électrogènes.

Aussi, avec la restriction d’internet, la communication avec la clientèle, les fournisseurs et les partenaires est compliquée. Ce qui engendre sûrement une détérioration des relations commerciales surtout au niveau des PME. Le travail à distance et l’apprentissage en ligne sont également affectés en raison de l’inaccessibilité des ressources pédagogiques ainsi que les plateformes d’apprentissage électronique, etc.

Nous prions les autorités actuelles du pays de tout mettre en œuvre, pour ramener la connectivité à son niveau récent, si jamais le risque auquel on est exposé est écarté, afin de redonner un espoir à cette jeunesse talentueuse qui se sert d’internet pour développer son activité. La jeunesse est frappée de plein fouet, comme beaucoup d’autres agents économiques, par la restriction d’internet.

Par Safayiou Diallo, citoyen