Accusée dans une affaire de mœurs, Aminata Conté dite Ami, journaliste à Kaback TV, a été déposée à l’Hôtel Cinq étoiles de Coronthie ce vendredi 8 mars. Pas pour célébrer la fête des nounous. Elle a été interpelée, puis entendue à Mafanco où se trouve le siège de l’OPROGEM, Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs, à propos de l’affaire d’un audio à caractère charnel impliquant l’ancien ministre de la justice, Alphonse Charles Wright. L’audio a circulé sur les réseaux sociaux en fin février dernier.

Ami a passé quelques jours à l’OPROGEM, avant d’être présentée à un juge d’instruction au tribunal de Kaloum le 8 mars, avec un médecin accusé d’avoir interrompu sa grossesse dont l’ancien ministre serait l’auteur.

Maitre El Hadj Fodé Kaba Chérif, avocat d’Ami Conté a indiqué que le juge d’instruction a donné des arguments pour placer sa cliente en détention. Il s’agirait de « la propre sécurité » d’Aminata Conté, que « l’instruction soit menée à bon échéant et également pour éviter que mademoiselle Aminata ne soit en concertation avec les présumés coauteurs ou complices dans cette affaire ». Et d’ajouter : « C’est une rhétorique à laquelle nous sommes habitués ». Selon lui, Aminata Conté est poursuivie pour des infractions de violation à la loi sur la protection des données à caractère personnel, production, mise à disposition des données, mais aussi l’interruption volontaire de grossesse. « Nous allons exercer des voies de recours, pour que Mademoiselle Aminata puisse recouvrer sa liberté. »

A la fin du mois de février dernier, des vidéos obscènes et un audio à caractère charnel impliquant Alphonse Charles Wrong, ancien ministre de la Justice, avaient fuité et ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. L’audio était un échange entre Charles Wrong et Ami Conté sur une affaire de relation amoureuse qui a mal tourné. La journaliste avait été suspendue par la Direction générale de Kaback TV, le 29 février dernier, jusqu’à la fin des enquêtes. La Direction avait dit condamner “avec la dernière énergie de telles pratiques qui n’honorent ni nos valeurs sociales encore moins nos valeurs culturelles, morales et religieuses.”

Ibn Adama