On se souvient que les Présidents Mamadi Doumbouya et  Paul Kagamé ont inauguré, il n’y a pas encore longtemps, l’échangeur de Kaglélen qui porte dorénavant le nom du chef d’Etat rwandais.

La construction de cette admirable infrastructure vise à accroitre la fluidité du trafic automobile à la sortie  nord-ouest de la Capitale. Cependant, quelques mois seulement après la mise en service de cet ouvrage, on se rend compte qu’on avait surévalué les résultats attendus. Les ingénieurs des Ponts et Chaussées vont devoir revoir leurs copies !

Ils ont tout bonnement sous-estimé l’incivisme de leurs compatriotes marchandes et marchands, chauffards de taxi-motos et véhicules ainsi que l’aménagement de l’aire de l’échangeur et le traitement de la chaussée conduisant au km5, voire au-delà. Ces petites contraintes ont considérablement amoindri l’effet positif de l’échangeur Paul Kagamé. Un meilleur aménagement du périmètre de l’échangeur aurait  abouti à la création d’espaces commerciaux dédiés aux marchandes, aux marchands et au parking de taxis (autos et motos).

Avec cette première initiative, on désengorgerait les abords immédiats de l’échangeur, facilitant conséquemment la fluidité du trafic. Mais le travail le plus important et le plus attendu, sans doute, par tous ceux qui empruntent ce trajet, est la reconstruction du tronçon Echangeur Kagamé – km5 qui est actuellement en piteux état et utilisé à outrance par des véhicules de toutes catégories. Les bennes et autres camions de transports d’agrégats de construction (sable, gravier, granit, blocs, etc.) y circulent assidûment et souvent à des heures indues, en dépit de la législation routière.

Depuis la multiplication des sociétés minières dans la région de Boké, on y rencontre, tout aussi fréquemment, les poids lourds de ces sociétés. Le développement de l’hydro énergie sur le fleuve Konkouré a accru la fréquence des véhicules lourds sur cette voie. Cette intense circulation n’a cessé de détériorer très gravement l’emprise de la route, en créant notamment des crevasses béantes au milieu de la chaussé et de large entailles aux rebords. C’est donc une nationale totalement abîmée, « effilochée » qui s’étire, au-delà de l’échangeur Paul Kagamé, vers le nord-ouest du pays.

Toute chose de nature à exacerber les embouteillages et à accélérer l’usure des engins roulants. Si on veut assurer à cette œuvre l’efficacité qui justifie sa conception et sa réalisation, il est nécessaire d’y apporter quelques touches de fonctionnalité et d’esthétiques urbanistiques. Encore qu’elle est quasiment à l’unique entrée de la capitale.

Abraham K. Doré