J’étais tranquillement couché dans mon hamac, en train de balancer sous le cocotier, le chapeau de paille sur le visage, lorsqu’on m’a dérangé avec cette histoire d’isolement gradé.

Le Gros Sofa serait-il devenu étranger à tout ce qui se passe dans le royaume ? Tout porte à le croire, selon des observateurs tapis dans l’ombre. Il semble qu’un courtisan allé lui rendre visite la dernière fois était tout heureux de lui lancer des fleurs parce que, dit-il, « vos photos sont affichées partout dans la ville ». Et le Gros sofa de s’enflammer : « Ah, bon ? » Le ton et l’intonation amènent ces mauvaises langues à murmurer qu’il gou…berne, signe des décrets qu’on lui soumet, mais ne gère pas le Royaume. Il ne croirait et ne connaitrait que ce que les valets privilégiés lui racontent parce qu’ils auraient réussi à le couper des réalités. C’est l’arme de combat et de séduction des profiteurs de crises. Ils s’installent au Palais et, à coups de fleurs et d’éloges, parviennent à endormir le Souverain, le couper de tout contact extérieur et se beurrer sur les misères des assujettis. C’est à ce stade de gou….bernance que se trouverait le Royaume.

Eh, oui !  A moins qu’on se soit trompé sous le cocotier.