Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine a envoyé sa commissaire aux affaires sociales en Libye pour faire le point. « Elle a visité un camp à Tripoli qui abrite 3 800 africains, majoritairement ouest-africains. Des femmes et des enfants qui se trouvent dans des conditions inhumaines. Ils veulent tous rentrer ». Avec l’ONU et son organisation pour les migrations, l’UA et l’UE ont sollicité un appui.

Mais la tâche s’annonce difficile, le rapatriement demande des moyens et les migrants sont très nombreux. Le Faki explique que le gouvernement libyen compte 42 camps, mais « il doit y en avoir plus, parce qu’on parle de 400 à 700 mille migrants. Donc, il faut les secourir d’urgence».

Le prési Alpha Grimpeur a demandé à chaque pays de se préparer à délivrer des laissez-passer à ses migrants pour faciliter leur rapatriement. En Libye il n’y a pas d’État, ces gens se trouvent à quelques kilomètres de Tripoli, mais il a fallu qu’on envoie un commissaire pour avoir ces informations. On a plus la langue de bois.

En plus de l’intervention policière et le rapatriement des migrants, l’UA et l’UE compte également geler les comptes bancaires des trafiquants et démanteler les réseaux.