Depuis quelques jours, des agents des farces de maintien de l’ordre investissent certains quartiers de la capitale Conakry pour démanteler les installations des distributeurs d’images de Canal+, que cette société qualifie d’illégaux. Interrogés, des clients de ces « clandos » ne manquent pas de mots pour qualifier cet acte qui, selon eux, ne respecte pas leurs droits. Pire : « aucun  préavis ne nous a été signifié ni verbalement encore moins par écrit, alors que notre argent est absorbé » explique un abonné. Un des distributeurs ayant requis l’anonymat, interpellé par ses clients, nous a confié sa désolation. Impuissant, il dit partager leur peine et déclare avoir manifesté avec ses pairs au centre ville de Kaloum pour exprimer leur colère et attirer l’attention des responsables de Canal, en vain.  
Un des responsables de cette société joint au téléphone déclare : « la direction m’a interdit toute communication sur ce sujet, mais je vous informe que cette descente policière est un ordre des autorités guinéennes sans pour autant vouloir faire de commentaires ».
Selon des témoins, c’est des policiers qui ont exécuté cet ordre. Le commissaire Boubacar Cassé, porte-parole du ministère de la sécurité et de la protection civile dément ces accusations et soutient que ce sont des gendarmes habillés en tenue bleue  qui ont ce mandat et non la police.
Absent de Conakry, Colonel Mamadou Alpha Barry, officier de communication de la gendarmerie nationale dit ne pas être informé de cette campagne de démantèlement.
A rappeler qu’en octobre dernier, des responsables de Canal+ avaient fait le bilan des pertes liées à ces branchements clandestins, qui s’élèvent à des milliards, et promis de sévir contre les contrevenants.