Le 20 décembre était la date butoir pour le dépôt des candidatures, pour les sélections locales. L’ultimatum expire alors que les ‘’grands’’ partis n’avaient pas déposés leurs listes. A L’UFDG, on a un accusé parfait. « C’est la faute à l’Etat. L’Etat n’existe pas dans nos villes et villages. On ne peut pas avoir une carte d’identité là-bas et ce n’est pas les partis politiques qui peuvent régler ce problème », a précisé Alpha Bouba Bah, de la cellule de complication du parti.

Le ministre de la Justice avait donné son accord pour que le certificat de non-poursuite judiciaire remplace le casier judiciaire, a-t-il rappelé. A Yomou, notre liste était prête avec ce certificat, « on s’apprêtait à déposer quand le ministre l’a encore interdit. Il fallait tout reprendre ». Pire, les juges de pets de Télimélé, Tougué, Kérouané, se la coulent douce à Cona-cris. « Les citoyens ont été obligés de venir à Conakry pour faire signer les dossiers. Il faut que les ministres disent à ces juges d’aller à leur poste d’affectation. Là encore, ce n’est pas la faute aux partis politiques ».

Si Alpha Bouba Bah reconnaît que les candidats devaient avoir la carte d’identité, le casier judiciaire, c’est si le besoin se manifeste qu’on le cherche. « Mais à l‘intérieur, on ne peut pas se faire une carte d’identité ».

En attendant le 26 décembre, le second et ‘’dernier’’ ultimatum, les partis croisent leurs doigts pour que des histoires de tête de liste, sources de bagarres dans plusieurs buissons de notre république, ne conduisent pas à un autre retard.