Le Haut conseil des maliens en Guinée a animé une conférence de presse ce mardi à Conakry pour faire le point sur l’arrestation de 59 jeunes maliens à Conakry et Kankan.

Selon Mohamed Chérif Haïdara, le prési du Haut conseil des maliens en Guinée, cette histoire a commencé en Guinée-Equatoriale où un jeune guinéen et un malien résidaient ensemble. De retour à Sikasso au Mali, le jeune malien a reçu un appel de son ami Guinéen qui lui fait part d’une affaire qui pourrait lui éviter l’aventure et l’a invité en Guinée. C’est ce premier sujet malien qui a attiré tous les autres : « On lui a dit que pour bénéficier des avantages, il faut payer 500 000 FCFA (8 millions de francs guinéens) et faire venir deux autres pour que lui soit éligible au projet. C’est ainsi qu’il a commencé à contacter des amis ou des parents. A chaque fois que quelqu’un arrive, lui aussi on lui demande de faire la même chose. Voici ce qui est à la base de l’arrivée en masse de ces jeunes désœuvrés qui, dans le souci de gain facile, ont accepté une proposition qui semble alléchante : investir donnez 500 mille Cfa pour gagner une activité à vie ». Et quand ils ont été interpellés, puisqu’ils n’ont pas de situation professionnelle concrète à présenter : pas de travail, pas déclarés, ni à l’ambassade ou au bureau des maliens, il y a de quoi à s’inquiéter, reconnait-il. « Ce qui fait que les autorités ont ouvert une enquête. Nous appelons au calme et à la retenue. Les services compétents, après enquête, dégageront le motif réel de cette présence à travers Qnet. En attendant, toute position prise avant l’aboutissement des enquêtes, pour nous, n’engage que les intéressés ».

Sur les gris-gris qu’on aurait trouvés avec eux, pour sieur Sidibé, il y a des explications basiques : « Lorsqu’un élément de la famille s’apprête à aller en aventure, il bénéficie d’une protection de la part de sa famille. L’imam va réciter des versets du Coran, le dogon donne un masque, etc. chacun en fonction de ses coutumes ». Ensuite, dit-il, le Mali est en crise sécuritaire, et chacun a sa façon de se protéger. Et ils n’enlèvent pas leurs protections parce qu’ils viennent en Guinée.

Oumar Tély Diallo