Fodé Mohamed Soumah, le président du parti Génération citoyenne (Géci) est dubitatif. « Encore une fois, et comme par le passé, la CENI vient de fixer une date intenable des élections législatives, unilatéralement. Non seulement, elle n’a pas finalisé les précédentes élections communales, mais elle sait qu’elle sera incapable d’organiser les législatives et la présidentielle, la même année. Trêve de commentaires, c’est le moment ou jamais de demander à l’opposition de ne pas cautionner une telle forfaiture. Sinon, elle serait complice de tout ce qui pourrait en découler. Face à cette gouvernance arrogante, la Géci réitère son appel à quitter toutes les institutions, notamment l’Assemblée nationale, la Céni et les municipalités. » Et de renchérir : « Tout ceci prouve à suffisance que c’est seulement devant cet affaiblissement des institutions qu’on aura un dialogue serein, et en toute confiance entre les acteurs politiques. Le chantier qui attend la Céni devra prendre en compte un chronogramme incluant tout le processus. Dans le meilleur des cas, elle ne pourrait organiser que l’élection présidentielle à date. A charge pour le prochain Président de la République d’organiser les législatives, les communales avant la date anniversaire de son élection. » Pour l’heure, même si plusieurs leaders politiques sont optimistes sur la tenue des législatives à date, ils restent cependant prudents.

Yaya Doumbouya