Pendant que l’UFDG (Union  des forces Démocratiques de Guinée) et sa coalition l’ANAD (Alliance nationale de l’Alternance Démocratique) appellent toutes les forces vives à les soutenir, l’UFR (Union des Forces Républicaines) n’entend pas les choses de cette oreille. S’exprimant dans l’émission « Œil de Lynx »,  Saïkou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR, dit que la position actuelle de son parti relève d’une question de cohérence. En 2001, l’UFR avait boycotté le referendum, puis les élections législatives en 2002, et avait  refusé  de participer à l’élection présidentielle de 2003. « C’est la même logique. Je rappelle qu’à l’époque, nous étions avec le RPG même si Alpha Condé n’était pas là ; tous les acteurs du RPG étaient là pour organiser avec nous la caravane, enfin de saboter le referendum. Cela veut dire que ce n’est pas la première fois que l’UFR participe au combat pour l’alternance.  Donc, c’est toute une logique. Nous dire aujourd’hui qu’il faudrait qu’on soutienne quelqu’un qui a accepté de participer à cette élection, c’est contraire à notre logique de combat pour que les règles et les principes préétablis soient respectés.  Nous avions averti que ces élections ne seraient pas propres, que les institutions sont inféodées. Nous savions que, quelle que soit la machine électorale, la transparence de ces élections, le résultat était connu».

 Par ailleurs, Saikou Yaya pense que  la reconnaissance de la victoire de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG, n’arrange en rien. « Même si nous faisions une déclaration officielle pour reconnaitre la victoire de Cellou Dalein, en attendant, nous constatons que c’est Alpha Condé qui se trouve à Sékoutouréyah. J’ai le sentiment que c’est Cellou qui a gagné. Il a la légitimité de réclamer sa victoire, mais le constat, est qu’il n’est pas assis dans le fauteuil présidentiel. Ce qui veut dire que nous sommes dans une autre lutte ».

Pour Saikou Yaya, la solution est de  rassembler toutes les forces vives pour définir une stratégie, en vue d’obtenir l’alternance.

Ibn Adama