C’était le 7 février 1992. Ce jour-là, les Guinéens se réveillent et découvrent pour la première fois dans les kiosques de leurs rayons, un hebdomadaire satirique, dénommé Le Lynx. Premier du genre en Guinée, il sera acheté et « avalé » comme du petit pain. Les fondateurs : un groupe de journalistes téméraires, audacieux et ambitieux : Souleymane Diallo (DS) dans son Juste un mot alias Yala le Gros maigre du Lynx. Bah Mamadou Lamine (BML), le Gros bulldozer de l’info à la plume impitoyable, Youssouf Ben Barry, héro des caricatures (l’Oscar des Tocards sans couronne). Alhassane Diomandé Diallo, Assan Abraham Kéïta, l’âme du groupe et l’Ayatolynx, Thierno Diallo alias Tchernobyl. Leur objectif : implanter la démocratie, l’Etat de droit, la justice et tordre le cou aux fossoyeurs de l’économie. Mettre sur la place publique toutes les tares de ceux qui nous gouvernent. Dans ce combat mortel, viendront élargir le cercle des baroudeurs de grandes plumes : Abdoulaye Diallo Doumbéléya. Williams Sassine à la plume assassine, Boubacar Bangoura, caricaturiste (Carb), Mohamed Lamine Soumah (Slim), Charlie (pas l’hebdo de Paris), Doré Prosper, la petite Dorure, un certain Ibrahima Sory Barry (BIS), sans fonds bis ni bisbilles, le croque-mort (pas ceux du cimetière, mais de l’info, le reporter de guerre, Sous le cocotier) ; Mohamed Baba Sylla Babouchka, Sambry Sakho de Bokoro, l’ami de Samba Safé Barry. Ibrahima Sory Diallo, le Débeck sans ongles. Tibou Kamara, le P’Tit Bout, Ahmed Tidiane Cissé, le scié. Abu Bakr, un bâclé ayant sous ses aisselles son Bazooka mouillé, Boubacar Bah suivi d’un Bachir Scylla. Dans les parages, on aperçoit Sanou Kerfalla Cissé, un scié de Diplomate dans son Sabari FM. El Béchir à la plume d’un Sorbonnard. Sékou Amadou Condé, SAC, qui flotte dans son Nambarandougou qui Lance ses piques empoisonnées à Fory Coco. Sotigui le Kaba du Lynx. Aliou le Barryl du Lynx qui talonne le Parti des geôles (PDG).

Le jeune-vieux Félix Faber avec ses flèches à Bâ Mamadou Banqueroute de l’UNR, Union nationale pour le renouveau. Maïmouna Bah ou La Maï de la marmaille. Oumoul Khaïry Chérif ou OK la « Shérif » du Groupe. Barry Kadjal qui étrangle les textes. Kayoko Doré, la haute Dorure, le gentleman du Groupe. Sékouba Savané. Thierno Saïdou Diakité qui Rossignole sur le Fini National, les héros des pendants. Mamadou Lamine Diallo le Ben Pépito, l’ami d’Alpha Grimpeur du RPG, Rassemblement du peuple de Guinée. Noumandian, un vrai Cas-marrant qui se la coule douce du côté du Canada avec à ses côtés, Collet le Bangoureur.

En filigrane, on aperçoit Kounkou Mara, Maladho Diallo du côté de New York, Oumou Tafsir Diallo. Akoumba Diallo qui se démène dans les dossiers de Mines sans oublier Idrissa Sampiring Diallo qui se débrouille du côté de la Cité de Karamoko Alpha Mo Labé.

Ces journalistes de plumes assassines ont été les baroudeurs, le fer de Lance voire les pionniers de la démocratie en Guinée. Leur trace reste indélébile dans l’histoire de la Guinée avec le prix Presse et Démocratie de la Francophonie décroché en 1998, premier du genre en Afrique. Leur combat restera pour la postérité. Joyeux anniversaire au Satirique !

BIS